#Retour : Iggy Azalea peut-elle encore sauver sa carrière ?


Pendant que Nicki Minaj et Cardi B se crêpent le chignon pour se disputer le titre tant convoité de “Reine du Rap US”, l’Australienne Iggy Azalea tente petit à petit de rebâtir sa carrière. De fait, après une période difficile en maison de disques, c’est en indé que l’artiste tente de reconquérir les charts. Plus motivée que jamais elle devrait publier son deuxième album “In My Defense” dans le courant de l’année. Un pari risqué, tout avait pourtant si bien commencé. 

Iggy Azalea de retour en indé pour son second album "In My Defense"
Iggy Azalea de retour en indé pour son second album "In My Defense"

Un long chemin vers le succès 

Arrivée aux États-Unis à l’âge de 16 ans, Amethyst Amelia Kelly a toujours eu un rêve: faire de la musique et encore mieux, s’imposer dans le monde du rap. Dotée d’une personnalité atypique et d’un sens des visuels impressionnants, elle réussit très vite à se démarquer et dès 2010, plusieurs de ses clips produits en indépendants réussissent à faire le buzz sur la toile. Considérée en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, comme le nouvel espoir du rap féminin, elle signe dans les mois qui suivent un contrat avec le label Interscope (Lady Gaga, Natalia Kills, Lana Del Rey, …). Hélas, à la suite d’un clash sur les réseaux sociaux avec Azealia Banks qui est à l’époque au sommet de sa popularité avec le single “212”, le contrat est rompu et le premier album d’Iggy, déjà annoncé depuis plusieurs mois se voit une nouvelle fois reporté. Bien décidée à continuer sa route en solo, Iggy Azeala poursuit alors sa carrière comme elle l’avait commencé, à savoir en indé en publiant par-ci par-là, plusieurs singles et autres mixtapes. Cependant, le destin aimant bousculer les choses, l’Australienne finit par rencontrer le rappeur T.I., une collision artistique qui viendra accélérer les choses pour la jeune artiste. Désormais épaulée par un mentor à la renommée internationale, elle finit après plusieurs mois de battement, par sortir son premier album “The New Classic”. Paru en avril 2014, le projet arrive chez Virgin/EMI... le début d’une collaboration qui sonne aujourd’hui comme un cadeau empoisonné pour l’interprète de “Work”.


Reconnaissance mondiale et chute vertigineuse

Paru le 14 avril 2014, le premier album d’Iggy débute à la 3e place des charts US. Honorable, ce score lui permet d’être comparée à Nicki Minaj dont les deux premiers albums viennent de cartonner. Cependant, malgré ce début en encourageant, tout décolle véritablement pour Iggy durant l’été, lorsque son titre “Fancy” (featuring Charli XCX) devient un véritable tube mondial. Dans un même temps, sa collaboration avec Ariana Grande sur le single “Problem” lui permet d’être sur tous les fronts. Désormais mondialement reconnue, l’artiste enchaîne avec le single “Black Widow” (featuring Rita Ora)... une succession de succès qui permettra à son premier album de s’écouler à plus d’un million d’exemplaires dans le monde. À ce moment, tout semble rouler comme sur des roulettes pour Iggy Azeala dont la réédition du premier album sera promue par l’excellent “Trouble” (featuring Jennifer Hudson). Maître dans l’art de soigner ses visuels, Iggy est alors la rappeuse qui monte mais cette fulgurante ascension a ses limites et dès 2015, les choses commencent à se corser. En effet, dans un premier temps, c’est T.I, le mentor de la rappeuse, qui décide par la lâcher. Agacé de voir sa protégée jouer la popstar et surtout fatigué de ses nombreux clashs qui assènent sa crédibilité (Nicki Minaj, Snoop Dog, Eminem), il déclare à la radio Américaine, mettre fin à leur collaboration. une nouvelle qu’Iggy apprendra en direct et qui viendra une nouvelle fois ternir son image de rappeuse. Attaquée de toutes parts, et ridiculiser par le milieu du rap, Iggy Azeala voit alors sa cote de popularité descendre en flèche. À ce stade, alors que son second album “Digital Distortion” commence à être annoncé dans les médias, elle est alors la risée du web et ses rapports avec son label commencent sérieusement à se détériorer. Reports, clips annulés, malgré l’envoi en radio de plusieurs singles (“Team”, “No Bounce”, …) l’album ne verra jamais le jour et après des mois de lutte, elle décide de quitter le navire pour rejoindre Island Records. Un nouveau choix loin d’être judicieux…


Retour en indé et retour au succès ?


Interscope, Virgin, Island Records, peu importe où le vent mène Iggy Azeala, dès que l’artiste est signée sur un grand label les choses finissent par se corser. De fait, si sa signature chez Island semblait relever du miracle après les déconvenues rencontrées par la chanteuse, la sauce a vite tourné au vinaigre. Annoncé fin 2017 en même temps que l’arrivée du second album alors appelé “Surviving The Summer”, le contrat entre Iggy et son nouveau label sera brisé 9 mois plus tard. En cause, des soucis internes qui ont retardé le processus de création mais également des divergences au niveau du management. Souhaitant sortir rapidement son album, l’artiste a été contrainte de publier un EP de 6 titres qui malgré de bonnes critiques n’a pas séduit le public autant qu’il aurait dû. Blasée de ces problèmes à répétition et du temps perdu à signer des deals qui ne mènent à rien, Iggy Azalea a annoncé fin 2019, qu’elle était enfin libre de ses mouvements et depuis, c’est une toute nouvelle ère qui semble enfin s’ouvrir pour l’artiste. Déjà défendu par “Sally Walker” et plus récemment “Started”, le nouveau chapitre de la carrière d’Iggy s’intitulera “In My Defense” et à en croire les deux premiers extraits, la légèreté qui a fait le succès de ses débuts semble à nouveau être au rendez-vous. Musicalement frais et visuellement époustouflants, “Sally Walker” et “Started” nous permettent de retrouver une rappeuse dans l’ère du temps qui semble enfin avoir trouvé les ingrédients qui pourraient la faire renouer avec le succès. Néanmoins, au vu des dernières années chaotiques qu’elle vient de traverser, le chemin vers la rédemption sera long, et seul le public pourra permettre à Iggy Azeala de conquérir à nouveau le coeur des médias. Avec -seulement- 7 millions d’auditeurs par mois sur Spotify, la star du rap a encore beaucoup à faire pour compter en streaming et si elle souhaite sauver sa carrière, les prochaines semaines seront décisives.  

Commentaires

Les articles les plus populaires du moment

Nombre total de pages vues