#Critique : Kesha surprend une nouvelle fois sur l’album “High Road”
Un peu moins de 3 ans après avoir retrouvé son public sur l’album “Rainbow”, Kesha fait son grand retour dans les bacs avec “High Road” un quatrième opus. Annoncé comme un retour aux sources, ce nouveau chapitre est l’occasion pour la chanteuse revenir à la POP qui a fait ses débuts. Fidèle à elle-même, elle surprend cependant en offrant un projet explosif qui s’inscrit dans la continuité du précédent… The Melting POP l’a écouté et voici notre avis sur le disque.
Kesha conserve son essence artistique sur l'opus "High Road" |
Une POPstar fidèle et authentique
En 2017, c’est une Kesha en pleine renaissance qui est revenue avec l’album “Rainbow”. Faisant suite à ses querelles judiciaires avec son ancien producteur Dr.Luke, l’opus a surpris de par ses émotions et sa musicalité. Teinté d’une aura country et porté par le single “Praying”, le projet a surtout fonctionné aux États-Unis mais il a néanmoins permis à la chanteuse de retrouver sourire et joie de vivre. Désormais plus épanouie, Kesha a promis à ses fans un dernier album POP et c’est avec “High Road” qu’elle entend tenir sa promesse. D’ores et déjà promu par les titres “Raising Hell”, “My Own Dance” ou encore “Resentment”, ce quatrième opus arrive sans véritable titre porteur. Malgré tout, à l’écoute du projet qui contient 15 pistes, difficile de ne pas retrouver sur celui-ci, l’énergie qui caractérise la chanteuse depuis ses débuts. Bordélique dans le bon sens du terme, “High Road” résonne comme un florilège de tout ce qui fait l’âme de l’artiste. De ce fait, si certains titres peuvent parfois surprendre à la première écoute (“Raising Hell”, “Tonight”, “Birthday Suit”, …) il apparaît évident, à mesure des replays, que l’artiste s’est fait plaisir tout en restant fidèle à elle-même. Fruit d’un travail d’écriture avec son meilleur ami le chanteur Wrabel (qui apparaît aux crédits d’une grande majorité des pistes), “High Road” est l’album d’une artiste explosive qui se moque du qu’en-dira-t-on. Accompagnée de ses amis, (Big Freedia, Wrabel, …) Kesha semble refuser de courir après le succès et même si “High Road” est définitivement un projet POP (“Kinky” étant probablement le plus beau cadeau qu’elle pouvait faire à ses fans à ce niveau), force est de constater la cohérence artistique établie avec “Rainbow”. De fait, en utilisant des sons et des gimmicks très américains (“Potato Song”, “Cowboy Blues”, “Shadow”), l’interprète de “Tik Tok” créé un univers que personne d’autre avant elle n’a osé explorer. Agressif, sale et pourtant terriblement accueillant et fédérateur, l’univers de Kesha n’a aucune limite et ne correspond à aucun standard. Percutante, touchante, folle, Kesha est sans aucun doute l’artiste la plus cohérente de sa génération et même si son projet ne sera pas le plus accessible que la POP est connue, il dispose dans sa structure d’une ingéniosité et d’une authenticité qui se fait de plus en plus rare. Entourée au niveau de la production par deux producteurs (Jeff Bhasker, Stint) capablent de concevoir des albums harmonieux, Kesha nous fournit une copie qui correspond à ce qu’on attend d’elle et si “High Road” devait véritablement être son dernier album “POP”, alors l’artiste aura refermé la boucle de la plus belle des manières.
Les titres à écouter en boucle : “Raising Hell”, “Little Bit Of Love”, “Potato Song”, “Chasing Thunder”, “Shadows”
La note : 16/20
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