#ITW : Masoe : “Je veux être un électron libre”
En mars prochain, Masoe publiera “Ave Maria”, son second EP. Actuellement, promu par le single “Naissance”, le projet est l’occasion pour l’artiste de se dévoiler davantage. En attendant de découvrir ce projet, l’artiste a répondu à nos questions sur The Melting POP. Ses collaborateurs, son engagement mais également ses peurs, rencontre avec un artiste qui se construit et se renforce à mesure des projets.
Salut Masoe ! On a déjà beaucoup parlé de toi sur The Melting POP. Du coup, est-ce que toi tu pourrais te définir et te présenter en tant qu’artiste ?
Salut ! Moi, c’est Masoe. j’ai 28 ans et je fais de la musique depuis l’âge de 6 ans. Enfant, j’ai été bercé par la grande chanson française (Brel, Barbara, Piaf, …) ce n’est que récemment que je me suis ouvert à l’urbain et à la POP. Aujourd’hui, je fais ma propre musique, je mélange mes inspirations pour en faire quelque chose d’assez hybride.
Actuellement, tu défends ‘Naissance”, le second extrait de ton prochain EP...
“Naissance”, c’est un titre que j’ai fait il y a 5 ans ou 6 ans. Au départ, la version était plus classique. En tombant dessus par hasard, j’ai décidé avec mon équipe de le retravailler car il me rappelle mes débuts, il reste actuel et en même temps, il reflète mon parcours.
Vocalement, c’est un titre plus chanté que ce que tu as fait auparavant. Pourquoi ?
Depuis quelque temps, j’avais laissé de côté l’idée de proposer des titres très chantés. Aujourd’hui, sur la scène française, on a de très bons vocalistes et je ne me sentais pas d’aller sur ce terrain-là. Pourtant, c’est aussi une autre facette de ma personnalité et je trouvais ça cool de proposer quelque chose auquel mon public ne s’attendait pas.
Tu as collaboré avec Disiz sur ce morceau et tu travailles avec Dany Synthé depuis tes débuts. Comment se positionne-t-on en tant qu’artiste émergent lorsqu’on travaille main dans la main avec de telles pointures ?
Au début, ce n’est pas évident. Personnellement, j’ai toujours été très à l’écoute. Pour moi, c’est important d’apprendre pour mieux évoluer. Aujourd’hui, je suis plus autonome mais je me sers de tout ce qu’ils m’ont appris. J’ai de la chance d’avoir cette équipe autour de moi car ils sont bienveillants et me suivent depuis le début.
Au niveau de tes textes, tu défends des sujets engagés, presque sociétaux. C’est important pour toi ?
Sur mon premier EP, j’avais besoin d’extérioriser. Je sortais d’un grand contrat en maison de disque et je me suis senti bridé. J’avais donc besoin de faire le vide en chantant ce que j’avais observé autour de moi. Sur mon deuxième EP, je reviens à quelque chose de plus interne. Je veux parler de mes propres sentiments.
Sortir “Naissance” c’est donc un clin d’œil à ce renouveau artistique ?
Ça peut-être perçu comme ça mais c’est peut-être aussi une renaissance. J’avais besoin comme un phœnix de mourir pour mieux revenir. C’est ce qu’on a voulu montrer dans le clip.
Le nouvel EP sortira donc en mars. Tu peux déjà nous en dire plus ?
Je peux (Rires). Il s’intitulera “Ave Maria” en référence au prénom de ma mère. J’ai toujours été très pudique et cette fois-ci, je voulais me dévoiler. Je pense que je voulais être en paix avec moi-même avant de devenir l’adulte que j’ai envie de devenir. C’est un EP très personnel, j’y ai écrit des choses très intimes et du coup, c’est un mélange d’angoisse et de libération.
Parler de soi, c’est difficile. Il y a toujours une appréhension, une peur du jugement. J’ai peur d’être catégorisé. En France, on range beaucoup les artistes dans des cases et j’ai peur d’être oppressé artistiquement parlant. Je veux être un électron libre.
Récemment, tu as participé à un live sur lequel on retrouvait notamment DONAMARIA. En regardant ça, je me suis dit que tu avais surtout collaboré avec des artistes masculins et que je t’imaginais bien collaborer avec des artistes féminines. C’est quelque chose que tu envisages ?
C’est drôle que tu poses cette question, car je me suis fait la même réflexion il y a peu de temps (Rires). Je pense que j’ai surtout collaboré avec des garçons car l’univers urbain est très masculin. Cependant, j’ai envie, quand les lives pourront reprendre, de m’entourer d’une bande de nanas. La mixité, c’est ultra-important pour moi !
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