#ITW - OZE : “Stromae, c’est celui qui m’a donné envie de faire de la musique”
Rayon de soleil, récemment apparu sur la scène musicale française, OZE débarque enfin avec un premier EP éponyme qui sonne pour elle comme un cri du cœur. Se dépasser, vivre son rêve et croire en sa passion, voilà les objectifs d’une jeune artiste pleine d’énergie et de positivité. À travers les titres de son EP, OZE se raconte en interview exclusive pour The Melting POP.
Salut Oze, tu débarques avec un premier EP nommé “OZE”, une des pistes de ton projet s’appelle “Ose” et tu t’appelles Zoé. Outre l’anagramme, est-ce que ce titre et ce nom de scène sont une manière de dire “J’ose enfin après avoir douté” ?
C’est tout à fait ça ! J’ai toujours eu plein d’envies mais je doute et je procrastine beaucoup. C’est un autre titre de l’EP (Rires). Un jour, je me suis dit qu’il fallait que je me bouge pour prendre mon destin en main. Tout est parti du titre “Ose” et j’aimais bien la symbolique du mélange des lettres.
Qu’est-ce qui te faisait douter de toi ?
Quand j’ai commencé à écrire, j’étais encore en train de faire mes études. À ce moment-là, j’avais l’impression de ne pas être moi-même, je ne me sentais pas 100 % heureuse et ma question était : comment fait-on pour être en accord avec ce qu’on est et ce qu’on aime ?
Aujourd’hui, tu as l’impression d’avoir atteint ce but ?
Je ne pense pas ! J’essaye, je fais de mon mieux, on n’atteint jamais les 100 % mais c’est en cours. (Rires). Je pense que travailler sur soi permet de se sentir plus libre.
Tu parlais précédemment de ton titre “Procrastine”. Qu’est-ce qu’il représente pour toi ?
Ce titre évoque la peur. Procrastiner, c’est avoir une petite voix dans notre tête qui nous dit vas-y mais on ne se bouge pas pour le faire. Derrière ça, il y a une angoisse. On préfère faire quelque chose de moins important, de plus rassurant mais il faut surpasser ce sentiment.
Tu te confies beaucoup dans ce projet. Est-ce genre d’angoisses auquel tu fais référence ?
Pas forcément. C’est une succession de petites choses qui ont traversé mon esprit à travers le temps. Par exemple, pour le titre “Ceci n’est pas une chanson d’amour”, c’est l’angoisse de la page blanche, c’est ce moment où tu te dis : “mais comment écrire un truc sympa et mélancolique quand tout est rose, quand tout va bien ?”. Ce titre, je l’ai écrit pour me rassurer, je voulais y mettre tout ce que je voulais. Personnellement, je ne suis pas une romantique, je n’aime pas écrire des choses barbantes et trop fleur bleue, c’est pour ça que je dis que ce n’est pas une chanson d’amour. (Rires).
Dans ton énergie vocale et scénique, j’ai ressenti comme une influence à la Suzane, Stromae, Hoshi. Tu confirmes ce sont tes inspirations ?
Pour Stromae carrément ! C’est notamment après l’avoir vu en concert en 2014 que je me suis dit : “C’est ce que je veux faire”. Il a une telle énergie, une telle manière de transmettre. C’est lui qui m’a donné envie de faire de la musique. Pour Suzane et Hoshi, c’est plus récent. Je peux comprendre le rapprochement mais je ne dirais pas qu’elles m’ont inspirées même si ça reste de très grandes artistes.
Tu dis que ta musique est un melting-pot de mélancolie, de colère et d’angoisse. C’est trois mots qui font partie de ta personnalité artistique ?
Totalement ! Je suis une personne ultra-solaire et pourtant, notre génération ressent beaucoup de colère, de peur et d'angoisse face aux choses qui ne vont pas. Je pense que c’est en écrivant qu’on peut réussir à faire ressortir des choses positives.
Dévoiler ce bébé, c’est beaucoup d’angoisse. Il a eu 1000 versions mais je sais que celle-ci est la bonne. J’ai hâte de montrer ce qui me définit le plus aujourd’hui.
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