#ITW : Mandarina : “nos influences sont plus larges, plus graphiques, plus queer aussi”
Lorsqu’on a découvert sa musique en 2019, Mandarina était un duo et le tandem présentait alors son premier single “No Soy de Aquí”. Près de deux ans plus tard, un troisième artiste est venu compléter la bande qui poursuit aujourd’hui sa route avec “Pirate” premier extrait d’un nouvel EP à paraître l’an prochain. Voguant avec légèreté vers le public et rêvant de retrouver la scène le plus rapidement possible après la crise sanitaire, Mandarina confirme son potentiel et évolue avec brio dans son propre style en s’éloignant des standards mais en restant frais et accessible à tous. The Melting POP les a interrogés pour la seconde fois et leur évolution artistique a de quoi faire des envieux. La preuve que c’est pas à pas qu’on fait changer les choses et qu’on atteint ses objectifs.
FELIPE - PAOLA & MICHAEL - MANDARINA |
Hello Mandarina, on s'était rencontré en 2019. À l'époque vous débutiez avec un premier single "No Soy De Aqui" . Quels regards portez-vous sur vos débuts ?
Paola : C’est un beau début et j’aime beaucoup cette chanson pour son honnêteté. "No Soy De Aquí" est pour moi le début de notre recherche d’une identité sonore qui nous ressemble et mêle nos deux cultures (sud-américaine et européenne). Dans le visuel, on a pas mal évolué aussi mais nous avions déjà cet amour des choses très colorées et solaires. Maintenant, nos influences sont plus larges, plus graphiques et plus queer aussi.
Michael : Je reste aussi assez fier de ce premier single mais à plein de niveaux, on ne savait pas vraiment où on allait, on n'avait pas encore un style bien défini et je pense qu'on cherchait encore à plaire aux autres et peut-être même à suivre des modes avant de penser à nous et à nos envies. La scène nous a permis de mieux nous connaître et de définir plus clairement ce qu'est Mandarina.
Aujourd'hui, vous êtes 3. Pouvez-vous nous parler de cette rencontre et de l'évolution artistique de Mandarina ?
Paola : Ce sont les concerts qui nous ont fait évoluer. L'énergie du live et du public nous a fait ressentir le besoin d'être plus nombreux sur scène, particulièrement avec un batteur, d'élargir notre univers et de partager toujours plus. Nous sommes très heureux de l’arrivée de Felipe dans l’équipe et avons hâte de retrouver la scène dans cette nouvelle configuration !
Michael : On a rencontré Felipe en plein Covid dans le cadre de l'enregistrement de nouvelles chansons où nous voulions un son plus énergique et plus dansant. Il est venu au studio et a tout de suite su nous faire danser alors on l'a adopté! (rires)
Felipe, qu'est-ce que ça fait de rejoindre un duo et comment as-tu apporté ta touche à la musique de Mandarina ?
Felipe : C'était un processus très rapide. Entre le moment où j'ai rencontré Pao et Micka et le moment où je suis devenu membre de Mandarina, il n'y a eu que quelques mois. Au départ, ils m'ont invité à enregistrer un morceau et ça s'est très bien passé. Après ça, ils m'ont proposé de rejoindre le groupe et j'ai accepté. Je pense que mon arrivée dans Mandarina apporte une nouvelle dynamique à la fois humaine et sonore. Nous sommes encore à la recherche de la meilleure façon de fonctionner en trio et maintenant que les concerts reprennent, une nouvelle organisation se met en place. Tout ça est très bénéfique pour Mandarina, je pense. J'apporte avec moi de nombreuses influences très variées allant du jazz à la musique brésilienne et latine en général, en passant par le funk nord-américain, la musique classique contemporaine et bien d'autres. Le fait que le groupe ait maintenant un batteur change beaucoup son son et je crois qu'avec le temps, on arrivera à une identité encore plus originale.
Vous revenez passer l'été avec le single "Pirate". C'est un morceau sur lequel on retrouve votre ADN et pourtant, il est également différent dans la production sonore n'est-ce pas ?
Michael : Oui, carrément! Notre ADN musical se définit depuis le début comme Pop tropicale. Ce qui a changé, c'est notre approche aux textes et à la production. On pense moins aux modes et à ce que font les autres groupes du même genre et on comprend mieux nos goûts personnels et ceux des uns et des autres. Pour "Pirate" et les morceaux qui suivront, on avait envie de légèreté. Après les mois qu'on vient tous de traverser, on en a même besoin.
Paola, tu sembles de plus en plus à l'aise avec le français chanté. Est-ce que je me trompe ?
Paola : Tu ne te trompes pas ! J’aime beaucoup transmettre les émotions des chansons et ces derniers temps, je ressentais le besoin de connecter plus avec le public francophone et de vraiment donner vie aux paroles de "Pirate" que Micka a écrites et qui me touchent énormément. Il a fallu un peu plus de temps et de travail qu'avec nos chansons en espagnol mais je suis hyper contente du résultat.
À l'époque de notre première interview, vous disiez vouloir partager avec le plus de monde possible. Où en êtes-vous aujourd'hui ?
Paola : Aujourd'hui, nous nous préparons tous les trois à retrouver la scène où nous serons d'ailleurs accompagnés par un très bon ami guitariste, Ivan Quintero. On espère être bientôt de retour sur les planches et peut-être bien passer par la Belgique pour une ou deux dates !
Quels sont vos projets après "Pirate" ? On a eu déjà plusieurs singles ainsi qu'un EP. Peut-on s'attendre à un album dans le futur ?
Michael : "Pirate" est le premier single de notre deuxième EP qu'on a prévu de sortir petit à petit avec un nouveau single tous les 3 mois à peu près. Le deuxième arrivera donc début octobre et l'EP complet au printemps de l'année prochaine. Après ça, oui, on commencera sérieusement à bosser sur un album ! C'est encore une tout autre aventure, on a hâte d'y être mais en même temps, on veut vraiment profiter de chaque moment et de la phase de notre carrière dans laquelle on est.
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