#Critique Ciné : Scream(5), entre hommage et nouvelle génération

Plus de 26 ans après la sortie du premier opus, la saga “Scream” crée l’événement avec un cinquième numéro ultra-attendu par les fans de la franchise. D’abord décrit comme étant un reboot de la série films produits par Wes Craven (disparu en 2015), le film est finalement une suite directe du 4e opus (où plutôt un requel) et on y retrouve nos survivants préférés à savoir Sidney, Gale et Dewey. En pleine résurgence du slasher movie, Ghostface s’attaque donc à une nouvelle génération et Woodsboro peut trembler. The Melting POP est allé voir le film dans les salles sombres et voici la critique ...

On le sait, Hollywood aime surfer sur la vague et les suites ainsi que les remakes sont choses communes dans les studios de cinéma. Hélas, contrairement au vin, les suites ne mûrissent pas avec les années. Avec son cinquième opus et après un quatrième film globalement décevant, “Scream” laissait craindre le pire mais on vous rassure tout de suite, le dernier opus de la saga est une véritable tuerie. 25 ans après la première série de meurtres, Ghostface revient et s’attaque à une nouvelle génération. Reprenant les codes de la saga (scène d’ouverture sanglante, second degré et rythme effréné), "Scream 5" est construit comme un hommage à l'œuvre de Wes Craven mais il y a également dans la conception du film, une réelle envie de renouveler la franchise. Premièrement et contrairement au quatrième numéro, le film soigne l’histoire de ses nouveaux personnages. Certes, certaines têtes sont antipathiques au possible (Archie, Liv, …) mais ici, la nouvelle génération est réellement au centre de l’intrigue et celle-ci se mêle à merveille aux survivants des précédents numéros qui reviennent pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur car Dewey et surtout Gale propose une excellente évolution de leur personnage tout en conservant leur ADN respectif (les punchlines de Gale Weathers sont de véritables bijoux et l'interprétation de Courteney Cox est dantesque), le pire car la présence de Sidney n’a que peu d'intérêt dans ce numéro et ce même si on est heureux de le revoir à Woodsboro (sans elle rien n'aurait été pareil mais son rôle manque de substance). Deuxièmement, "Scream 5" innove en tentant de bousculer le schéma classique du meurtrier. Retournant la tête du spectateur au fur et à mesure que l’intrigue évolue, le déroulement du film est propice à la spéculation et jusqu’au dernier moment, on se demande si un nouveau rebondissement ne va pas venir rebattre toutes les cartes. Faisant d’ailleurs oublier les petits points faibles du film qui réfléchit parfois trop et qui a tendance à partir dans tous les sens entre références aux vrais films et clins d'œil inutiles à “Stab”, la franchise fictive, le bouquet final est bien parti pour relancer le genre. De fait, drôle, sanglante et culte au possible, la dernière partie a tout pour devenir culte et on en vient à espérer qu’on ne devra pas attendre 10 ans (ou plus) pour jouir d’un nouvel opus tout aussi efficace.

>> Avide d’humour, de slashers et de jump-scare, foncez ! Vous ne bouderez pas votre plaisir !!