#ITW - Maddy Street : “Avec “British Boy?”, je veux pouvoir affirmer mon style, mon esthétique”


En 2020 sur The Melting POP, on découvrait Maddy Street et son EP "Blue". Singulier, le projet laissait déjà entrevoir une forte personnalité artistique. Aujourd'hui, et après avoir fait son coming-out non-binaire, Maddy Street revient. Plus affirmé, c'est avec "British Boy?" et ses influences diverses que Maddy se raconte, se livre, se confie. Son combat, son identité, tout est aujourd'hui plus défini. Plus libre de vivre, Maddy Street poursuit son chemin avec des rêves et des ambitions plein la tête. Pour The Melting POP, l'artiste s'est confié sur sa musique, son projet mais aussi sur sa libération, son affirmation. Une interview à découvrir maintenant. 

Maddy Street - British Boy


Hello Maddy, tu es de retour avec un nouvel EP. J'ai l'impression que c'est ton projet le plus affirmé à ce jour, je me trompe ? 

Non, tu as totalement raison, je le sens et ça s’entend. Que ce soit au niveau de l’écriture, du chant ou du concept, je pense que “British Boy?” est mon projet le plus abouti. Que ce soit mon producteur Saïsama ou moi, on a fait du chemin depuis mon dernier projet il y a deux ans, et ça fait du bien.

L'EP s'appelle "British Boy?", tu y chantes "British Girl". Tu revendiques ton identité queer. Tu peux nous parler de la dualité de ces deux "titres" :

Cet EP parle de mon coming out non-binaire, j’ai donc voulu jouer avec la dualité du genre et des stéréotypes qu’on y associent. “British Girl”, c’est la Maddy d’il y a deux ans, une pop plus douce. Alors que le titre “Merlin”, c’est la Maddy de maintenant qui malgré un questionnement continu, se comprend beaucoup mieux et dans lequel j’affirme le fait de mélanger les genres musicaux également.


Visuellement, tu te libères aussi. C'est plus facile aujourd'hui d'être publiquement ce que tu es au fond de toi ? 

Je ne dirais pas que c’est forcément facile malheureusement… Quand je vois comment cette thématique est abordée dans le discours public, ça me refroidit. Mais c’est sûr que c’est une libération. Je veux pouvoir affirmer mon style, mon esthétique et sortir cet EP, c’est un pas dans la bonne direction.

Musicalement, tu brouilles les pistes sur cet EP. Comment définirais-tu ce que tu fais musicalement ? 

Je pense que le plus simple, c’est de dire que je fais de la pop-alternative. En soit, ce n'est pas vraiment de la "pop"..."pop", mais c’est pas non plus du rock et c’est pas non plus du rap, malgré l’influence de ses genres qu’on retrouve dans mes sons... Peut-être indie-pop sinon ? (Rires)

Qui est-ce qui t'inspire quand tu écris ?

Mes émotions principalement. J’ai toujours été une personne très sensible, et je pense qu’écrire, c’est mon moyen de ne pas me laisser déborder par mes émotions. Donc, tout ce qui peut provoquer n’importe quelle émotion chez moi peut-être sujet à inspiration…. Et des fois, c’est un peu too-much (Rires), je crois que j’ai 400 notes de brouillon de paroles dans mon portable.

Tu es d'origine britannique, tu vis en France. Tu fais parfois le parallèle entre la musique ici et là-bas ? 

Oui, je trouve qu’il y a des ressemblances, surtout dans le mouvement des groupes pop-rock qu’on a vu ces dernières années. Ce que j’aime bien par contre, c’est la grosse différence entre par exemple le Grime anglais et le rap français, les deux m’inspirent mais de manière totalement différente.

Quelle est ton ambition avec ce projet et puis, avec ta carrière à long terme ? 

J’espère que ce projet affirmera aux auditeurs/auditrices que comme on dit en Australie « I’m not here to fuck spiders”. C’est-à-dire que je suis sérieux dans ce que je fais, et que j’espère je pourrais continuer à faire évoluer le projet. Ce serait mentir que de dire que je n’ai pas de grosses ambitions, petit.e, je rêvais d’être à Wembley en faisant de l’air guitare dans le salon, et je me dis qu’en travaillant dur, qui sait ? Sur un malentendu, ça peut marcher.

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