Diam’s : faut-il voir “Salam” son documentaire disponible sur Prime Video ?

En juillet dernier, en l’espace de seulement 2 jours, près d’un million de téléspectateurs se sont rendus dans les salles de cinéma françaises pour découvrir “Salam”, le documentaire centré sur Diam’s, sa carrière, ses combats et sa conversion à l’Islam. En ce mois de novembre, après de longues tractations et alors que le projet était d’abord censé être diffusé sur la plateforme Brut X, (une version française de Netflix qui n’a pas rencontré le succès escompté), c’est sur Prime Vidéo que le documentaire débarque. 10 ans après sa dernière apparition médiatique, l’ex-rappeuse préférée des Français se confie comme jamais sur son parcours et sur sa nouvelle vie. 

Diam's - Salam - Prime Video

“Salam” : un témoignage touchant et utile

En 2009, Diam’s se faisait voler son droit d’annoncer sa conversion à l’islam en voyant des photos d’elle voilée, publiées dans le magazine Paris Match. 10 ans plus tard et afin de ne pas revivre une seconde fois un traumatisme qui a marqué sa vie, elle décide de co-réaliser le premier documentaire retraçant sa quête de paix intérieure. Avec “Salam”, diffusé à Cannes puis au cinéma avant d’arriver sur Prime Video, l’ex-rappeuse souhaite raconter son histoire. Touchante et toujours habitée par l’amour du public, elle raconte, en commençant par son enfance, le chemin et les épreuves qui ont fait d’elle la femme qu’elle est aujourd’hui. Loin du sensationnalisme de la presse people et des médias, l’artiste se dévoile plus vraie que jamais. En paix avec elle-même et entourée de sa mère, de ses enfants, de ses anciens collaborateurs ou encore de sa proche amie Vitaa, elle aide le spectateur à comprendre les événements qui lui ont ouvert la voie de la religion musulmane. Mieux encore, sans jamais en faire la promotion, l’artiste démystifie l’Islam, le voile et les préjugés que le grand public peut avoir sur cette religion beaucoup trop souvent diabolisée. Au-delà de ça, Diam’s aide le spectateur à comprendre la dureté des maladies mentales telles que la bipolarité ou encore la dépression. Comme elle le raconte au détour d’une interview, tout le monde souffre derrière le masque et c’est en parlant, en s'identifiant les uns aux autres, en se soutenant qu’on peut trouver le moyen de guérir, d’avancer. Devenue mère et loin des médias, la rappeuse écrit toujours. Elle voyage, elle a pardonné à son père mais surtout, elle tente avec ses moyens de construire un monde meilleur à travers le chaos. À la tête d’une association, elle a rangé la plume du rap, ses trophées et ses disques de diamant mais elle continue, 10 ans après la fin de sa carrière, à se servir de ce qu’elle a été pour offrir aux autres, la force dont ils ont besoin. Qu’elle s’investisse pour aider les orphelins au Mali ou qu’elle réponde à son public pour conserver le lien puissant qu’elle a toujours chéri, Diam’s se montre plus humaine que jamais et loin des articles putassiers qui ont sali son image, elle livre un documentaire utile, bienveillant et authentique

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