Ranked #7 - Alizée : ses albums du meilleur au moins bon


Le 7 septembre 2025, soit dans un peu moins d’un an, Alizée sera sur la scène de l’Olympia à Paris pour un concert exceptionnel durant lequel elle interprétera ses plus grands classiques. Souvent réduite à son image de lolita des années 2000 et à ce titre (“Moi Lolita”) qui l’a propulsé aux sommets des classements, l’artiste de 40 ans a, entre 2000 et 2014, publié pas moins de six albums. Aujourd’hui retirée de l’industrie musicale, elle laisse derrière elle le souvenir d’une artiste simple qui a marqué le public et son époque. Pour célébrer cette aura qu’Alizée a laissé derrière elle et pour amorcer le futur concert qui a affiché complet en seulement quelques minutes, The Melting POP a décidé de se replonger au cœur d’une discographie plus riche qu’on ne pourrait le penser mais qui compte aussi, son lot d’inégalités. Un classement subjectif à découvrir maintenant.

Alizée - Meilleur album 2024

1. “Mes Courants Électriques” (2003)

Dans la carrière d’un artiste, lorsque le premier album a été un immense succès, l’exercice du second peut s’avérer compliqué. Comment recréer une recette tout en la faisant évoluer sans décevoir le public ? Avec “Mes courants électriques” paru en 2003, Alizée réussit clairement ce pari. Toujours produite à l’époque, par Mylène Farmer et Laurent Boutonnat qui lui avaient créé sur mesure son premier album trois ans plus tôt, la chanteuse venue du sud affirme son ADN lolita tout en le portant plus loin et plus haut. Plus sexy, plus libre, plus candide, plus synthétique, Alizée devient sur son second album, la reine des lolitas. Alors que le genre est pris d’assaut par Lorie, Priscilla & Co, l’artiste s’envole grâce à des titres tels que “J’en ai marre”, “J’ai pas 20 ans” et “Á contre-courants”.

2. “Gourmandises” (2000)

À peu de choses près, le premier album d’Alizée aurait pu figurer en haut de ce classement. Devenu culte, le projet est sorti en décembre 2000 et quelques semaines après son entrée dans le top albums, il réussit à s’installer en pole position. Porté l’immense succès de “Moi Lolita” qui va définitivement inscrire le nom d’Alizée dans la culture populaire, le disque est produit par Mylène Farmer et Laurent Boutonnat. Calqué sur le modèle américain de Britney Spears mais avec plus de douceur et de poésie, le lancement de carrière d’Alizée se veut pensé pour séduire les adolescents. Cependant, derrière des textes qui semblent anodins, la jeune artiste évoque des sujets tabous tels que la virginité, le désir féminin ou encore, les premiers émois.

3. “Une enfant du siècle” (2010)

Après s’être séparée de Mylène Farmer et Laurent Boutonnat à la suite de l’immense tournée de son second album, la carrière d’Alizée n’a plus jamais été la même. En pointillé, l’artiste a plusieurs fois tenté de revenir pour séduire le public et si l’engouement n’a plus jamais été extrême, elle a toujours, avec ses albums, essayé de défendre un style, un genre, une cohérence. Ainsi, avec son 4e album paru en 2010, Alizée devient “Une Enfant du Siècle”. Moins mainstream, plus électronique et alternatif, le projet permet à Alizée d’explorer à sa manière la french-touch et les sonorités plus froides. Passé inaperçu à l’époque de sa sortie, le disque n’a pas pris une ride et s’il avait été le premier projet d’une artiste indépendante, il aurait certainement reçu beaucoup plus d’attention.

4. “Psychédélices” (2007)

Après deux albums en compagnie de ses mentors (Mylène Farmer et Laurent Boutonnat), Alizée grandit. Amoureuse et bientôt maman, elle rêve de liberté et c’est à cette époque que sort “Psychédélices” son 3ᵉ album. Fruit de sa rencontre et de son amour avec son ancien compagnon Jeremy Châtelain, le projet est celui d’une jeune femme qui souhaite s’émanciper tout en conservant les bases de ce qui a propulsé sa carrière. Hélas, en 2007, le succès des lolitas est en train de s’éteindre et sans la force de frappe de ses mentors, Alizée subit le rejet des radios françaises qui diffusent moins sa musique. Qu’à cela ne tienne, le projet “Psychédélices” deviendra un énorme succès au Mexique et en Pologne, de quoi permettre à l’artiste de poursuivre sa route.


5. “5” (2012)

Comme son nom l’indique, “5” est le cinquième album d’Alizée. Sorti deux ans après “Une Enfant du Siècle”, il marque un autre tournant sonore dans la carrière de la chanteuse qui s’était essayée juste avant à l’électro. Ici, Alizée se mue en chanteuse de variété, plus adulte, plus posée. Musicalement, les titres “Mon Chevalier” ou encore “La Guerre en dentelle” semble l’évolution logique de la lolita des années 2000, mais rien ne ressort suffisamment du lot pour marquer les esprits et si la voix douce de la chanteuse a toujours été son point fort, il ne réussit pas ici à s’émanciper suffisamment pour marquer le tournant mature qu’elle essayait alors d’adopter.

6. “Blonde” (2014)

Après sa victoire dans “Danse avec les Stars” en 2014, Alizée avait un boulevard devant elle pour relancer sa carrière mainstream. Toujours considérée comme la baby-doll des Français, son aura était intacte, et ce, malgré les échecs. Rapidement repartie en studio après “DALS”, elle annonce en trombe la sortie de l’album “Blonde” porté par le single du même nom et là, c’est la douche froide pour le public qui rejette totalement le projet. Produit trop vite, “Blonde” a certes pour lui un beau budget et si les productions POP ne sont pas mauvaises et en phase avec l’époque, les textes sont quant à eux incroyablement faibles. Outre, le lead-single “Blonde” qui va plomber la sortie de l’album, le disque ne sera pas aidé par “Alcaline” ou encore “Tweet” et “K.O” qui malgré la présence de Zazie et Pascal Obispo à l’écriture, restent très faibles pour ne pas dire insignifiants. Après l’échec de ce projet, Alizée décide de se consacrer à la danse et aujourd’hui encore, elle déclare ne pas être prête à produire à nouveau de la musique… Une déconvenue qui a laissé des traces.

Commentaires

Nombre total de pages vues