#Ranked : Kesha - on a classé ses albums du meilleur au moins bon

Le 4 juillet prochain, Kesha sortira “.”, un sixième album au titre énigmatique dont elle n’a pas encore révélé la signification. Loin d’avoir été choisie par hasard, cette date qui célèbre l’indépendance des États-Unis va de pair avec la liberté qu’elle a enfin acquise. Libérée de son contrat avec Dr. Luke depuis la sortie de “Joyride” l’an dernier, la popstar veut célébrer son parcours et sa carrière avec un album qu’elle qualifie de synthèse de tout ce qu’elle a toujours été. Ainsi, en dehors du percutant “Joyride” qui sera sur la tracklist de l’album, Kesha ajoute aussi à son projet la ballade “Delusionnal” ou encore le plus récent “Yippee-Ki-Yay”, un titre country-pop aussi surprenant qu’entêtant. Pour l’occasion et en attendant ce nouvel album, on a décidé de classer les albums de la chanteuse du meilleur au moins bon. 

1. Gag Order 

Sorti en mai 2023, “Gag Order” est le dernier album de Kesha sur le label de celui qu’elle a accusé de violences sexuelles. Pour cette raison, le titre de l’album est une référence directe au procès. Paru dans la discrétion la plus totale et sans grande promotion, “Gag Order” est un disque profond qui mêle des titres touchants (“Happy”, “Hate Me Harder”) à des chansons plus alternatives (“Eat The Acid”) et parfois POP (“Only Love Can Save Us Now”). Écrasant de sincérité, l'opus n’est pas facilement accessible ni léger, mais aux niveaux des textes et sur des productions signées Rick Rubin, Kesha raconte son histoire : brute, sans phare, telle une artiste qui souhaite juste partager sa créativité pour guérir de ses blessures.

2. Animal / Cannibal

Grâce à son premier album “Animal”, Kesha est devenue l’une des popstars les plus influentes de la planète. Quinze ans après sa sortie, “Tik Tok” reste un hit inoubliable qui semble bien parti pour se transmettre de génération en génération. Sur le reste du projet, qui a été suivi de la réédition “Cannibal”, la machine à tubes n'est pas en reste et c’est un album POP fou, un brin dirty et totalement assumé qui s’écoule dans nos oreilles. Fruit de son époque, le disque est paradoxalement aussi chargé au niveau de ses productions qu’il se veut léger au niveau des textes. Le carton viral sur les réseaux sociaux des pistes “Whe R Who We R” ou encore “Blow” est sans nul doute la plus belle preuve que cet album n’a pas pris une ride.

3. High Road

Durant le confinement, en 2020, les albums de Dua Lipa et The Weeknd ont tout écrasé sur leur passage. Paru juste avant le début de la pandémie, “High Road” n’a pas eu cette chance et pourtant le projet était un joli bordel qui aurait pu faire davantage de bruit avec une meilleure promotion et un investissement réel de la part du label. Beaucoup plus hargneux que “Rainbow” paru trois ans plus tôt. “High Road” part dans tous les sens, tout n’est pas forcément au même niveau, mais la folie est présente et les pistes s’enchaînent à l’écoute sans aucun déplaisir. Entourée sur ce projet de son meilleur ami Wrabel, Kesha livre un album tonitruant qui reflète une nouvelle fois toute sa folie, sa démesure et sa passion.

4. Rainbow

Pour Kesha, “Rainbow” est l’album de la renaissance. Paru en 2017 alors qu’elle vient de perdre son premier procès contre Dr. Luke et alors qu’elle est contrainte par la justice de continuer à travailler sur son label (elle avait signé à ses côtés pour cinq albums), le projet est comme son nom l’indique, emprunt de couleurs. Touchant et porté par le saisissant “Praying”, l’album se veut sincère, on y retrouve la personnalité frappante de Kesha mais le son glam et psyché a peut-être légèrement mal vieilli. De fait, hormis “Praying” et “Woman” on ne revient pas sur beaucoup de choses à mesure des années…

5. Warrior

Pour son second album “Warrior”, Kesha voulait explorer un son plus rock. Cependant, son producteur souhaitait qu’elle confirme le tir sur la scène POP et le projet est sorti en 2012 alors que le conflit grandissait entre la chanteuse et celui qu’elle a plus tard accusé de viol. Produit par Dr. Luke, Cirkut ou encore Max Martin est pensé pour faire des ravages sur la scène POP, “Warrior” est tout simplement trop rentre dedans et trop POP pour réellement tenir la route. Certes, on retrouve sur le disque la patte de Kesha qui a coécrit une grande partie du projet en compagnie de sa mère Pebe Sebert mais l'ensemble est disproportionné et on sent que la scène POP est à l'époque en perte de vitesse. Seule vraie réussite du disque, l’excellent “Dirty Love” en compagnie d'Iggy POP pourrait bien être l'unique compromis rock qui ait été laissé à Kesha. De plus, l’album a souffert dans sa promotion du rejet de “Die Young”, un titre qui commençait à cartonner, mais qui a été boycotté par les radios après une tuerie dans une école américaine… Un projet à oublier !

Ecoutez : "Yippee-Ki-YAY" le nouveau single de Kesha