#Critique : Demi Lovato se cherche (encore) sur "Tell Me You Love Me"
Ex-poulain de l’écurie Disney, Demi Lovato tente depuis quelques années de faire oublier Sonny ce personnage
qui l’a révélé en 2008 mais qui lui colle encore à la peau. Pour ce faire,
elle a sorti plusieurs albums. De plus en plus sexy, de plus en plus aguicheuse
la chanteuse se rêve star de la POP mais n’a toujours pas réussi à imposer son
univers. Aujourd’hui, elle sort "Tell Me You Love Me" le sixième
album de sa carrière et on vient de l’écouter pour vous, voici la critique !
Demi Lovato a beau avoir sorti
cinq albums et écoulé plus de quatre millions de copies de ceux-ci à travers le
monde il est toujours difficile de rattacher l’artiste à un univers précis.
Gentiment rock sur ses deux premiers opus, elle s’est ensuite muée en petite
star de la POP sur le revanchard mais très inspiré "Unbroken" qui
contenait les tubes "Skyscraper" et "Give Your Heart a
Break". C’est d’ailleurs grâce à ces deux titres que la chanteuse a
commencé à se faire une place en dehors des États-Unis. Convaincue que la POP
était son créneau elle s’est alors jeté à corps perdu dans ce genre avec "Demi" un album très radiophonique qui a continué d’asseoir sa notoriété notamment
grâce aux titres "Neon Light" ou encore "Heart Attack". Pourtant, sur "Confident" paru en 2015, la chanteuse s’est brûlée les ailes
en la jouant femme-fatale. Résultat des
courses, l’album a fini sa course avec moins de 800.000 ventes mondiales, le
pire score de sa carrière. Désireuse de
ne pas s’attarder sur cet échec elle est repartie en studio juste après la fin
de sa tournée et le résultat s’appelle "Tell Me You Love Me".
Une chanteuse soul qui se rêve star de la POP
À l’écoute de l’album, on se dit
que la chanteuse a compris ce qui faisait vraiment son succès à savoir des
ballades poignantes qui sont le témoin de ses prouesses vocales et une POP
facile, dansante, un brin sexy pour gravir les charts du monde entier.
Malheureusement, le mélange de ces deux univers sur un même album n’est pas
réellement une bonne idée et le résultat se veut relativement inégal. En effet,
si la chanteuse a réussi à signer un joli tube avec le lead single "Sorry
Not Sorry" qui est clairement travaillé pour séduire les radios et les
jeunes qui écoutent du streaming, les autres pistes dites « POP »
sont désagréables à l’écoute voir tout simplement inaudibles ("Sexy Dirty
Love", "Games", "Daddy Issues"). Usant et abusant
sans cesse des mêmes effets et des mêmes gimmicks, l’album perd de son
efficacité et le fait que les passages « POP » soient entrecoupés de ballades
soul et RNB contribue d’autant plus à ralentir le projet. Pourtant, c’est sur
ces ballades que la chanteuse excelle le plus et "Tell Me You Love Me", "Don’t Do It For Me Anymore" ou encore "Cry Baby" sont
autant de preuves de son talent. Aussi vulnérable que puissante, la chanteuse
nous prouve que sa voix est son premier atout et qu’elle n’a rien à envier aux
artistes qu’ils l’ont précédée à savoir Christina Aguilera et Kelly Clarkson.
Hélas, elle sait également que ce n’est pas ce genre de titres qui l’amèneront à
s’imposer sur la scène mondiale et en attendant de trouver la recette magique,
elle oscille entre deux mondes sans véritablement trouver sa place. Inégale, ce
sixième album aurait gagné en qualité s’il avait tendu à plus de sincérité mais
la loi des ventes en a voulu autrement !
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