9-1-1 : que vaut la nouvelle série de Ryan Murphy ?

Nip-Tuck, Glee, American Horror Story, Ryan Murphy est l’un des producteurs les plus en vogue de la télévision américaine. Adulé par des millions de fans à travers le monde ses shows suscitent l’enthousiasme et ont bien souvent marqué les esprits. Aujourd’hui, trois ans après l’échec de Scream Queens sa comédie horrifique à la première saison très réussie, il est retour sur FOX avec 9-1-1 une série aux antipodes de ses créations habituelles. Pari réussi ou pétard mouillé ? The Melting POP a visionné le premier épisode de cette nouvelle série policière et voici notre avis. 

Angela Bassett dans 9-1-1 de Ryan Murphy
Angela Bassett dans 9-1-1 de Ryan Murphy


Une bonne idée perdue au milieu du chaos

Casting 5 étoiles et bande-annonce tonitruante, au premier abord, 9-1-1 a tout pour plaire. En effet, sur le papier cette série procédurale qui suit les missions d’un groupe d’intervention d’urgence en plein cœur de Los Angeles semble prédestinée à devenir le nouveau hit de la télé US. Adrénaline, tension et retour de quelques acteurs fétiches de Murphy, lorsqu’on lance le premier épisode, on s’attend à un véritable feu d’artifice. Hélas, dès les premières minutes les longueurs s’enchaînent et la série qui semblait si dynamique se perd, en déliant les intrigues de ses personnages principaux, dans une sorte de drama familial où tous les codes, qu’ils soient bons ou mauvais ont déjà été usés jusqu’à la moelle. Le policier alcoolique repenti, le beau gosse accro au sexe, la mère de famille qui voit son ménage exploser, en voulant créer l’empathie pour ses personnages, Murphy échoue et se disperse tout en perdant notre attention. Pire encore, lorsque les premières interventions débutent, elles sont tellement expédiées rapidement qu’elles laissent au téléspectateur la désagréable sensation de toucher du doigt la tension qu’il demande mais sans vraiment en avoir pour argent. Malheureusement, et comme c’est souvent le cas pour les séries aux bandes-annonces explosives, une fois que ces dernières ont été vues, il n’y a plus rien à voir. Sans surprise, ce premier épisode se poursuit dans l’indifférence générale et nous déçoit un peu plus la faute à des dialogues vides de sens et à des réactions qui nous laissent souvent perplexe. 

L’inégalité : la loi de Murphy

Malgré toutes ces déceptions, le premier épisode de 9-1-1 sauve la mise lors de son dernier quart d’heure. À ce moment-là, la série prend son envol et se déroule telle qu’on l’avait imaginée. Surprenante, haletante, elle réussit à nous séduire là où elle nous avait préalablement déçue. Dans ce dernier virage les personnages se révèlent et Angela Bassett nous revient plus convaincante que jamais. Le constat est le même avec Connie Britton qui après nous avoir laissé de marbre lors de ses premiers coups de fil, prend les rênes de la série et nous laisse espérer de meilleurs épisodes par la suite. En conclusion, c’est un premier épisode en demi-teinte que nous offre Ryan Murphy. Dans un premier temps très décevant, la série se relève ensuite pour nous laisser un brin dubitatif quant à son avenir et à sa qualité globale. Après tout, s’il est bien une chose qui régit les séries de Ryan Murphy, c’est bien le déséquilibre qualitatif. Certes le producteur américain est très doué mais qui n’a jamais été déçu devant une saison d’American Horror Story ou lors des derniers instants de Glee ?

Suivie par un peu moins de 7 millions d’Américains en première diffusion ce premier épisode a fait débat sur les réseaux sociaux et bien qu’il soit encore un peu tôt pour en faire une analyse complète, on peut tout de même soulever la grande inégalité du projet qui s’il continue de se reposer sur le format de ce premier épisode, ne tiendra pas la route bien longtemps. Au regard des 15 dernières minutes on se penchera tout de même sur l’épisode 2, mais celui-ci sera décisif et n’aura pas droit à l’erreur. 

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