#Critique : J’ai vu pour vous "Call Me By Your Name"

Le 28 février, "Call Me By Your Name" l’événement cinématographique de l’année déboulera sur les écrans français pour sa sortie nationale. Déjà sorti aux quatre coins du monde le film de Luca Guadagnino sera cependant déjà à l’affiche de plusieurs cinémas de l’hexagone dès ce dimanche.  D’ores et déjà convaincu ou curieux de le découvrir ? The Melting POP l’a déjà vu pour vous et vous aide à y voir plus clair, voici la critique. 


À moins de vivre au fin fond d’une grotte au Pérou, impossible de ne pas avoir entendu parler de "Call Me By Your Name". Adaptation cinématographique d’un roman du même nom parut en 2007 et écrit par André Aciman, le film nous compte l’histoire d’une rencontre, celle d’Elio, un adolescent de 17 ans passionné de littérature et d’Oliver un étudiant américain de 24 ans venu trouver le gîte en Italie dans la maison de vacances des parents d’Elio. Au départ hostile, la relation des deux jeunes hommes va vite devenir ambiguë et se transformer en une véritable histoire d’amour. Auréolée de succès dans les festivals puis les cérémonies du monde entier cette romance inattendue n’a pas à rougir de l’enthousiasme qu’elle suscite. Pour cause, après avoir mené André Aciman jusqu’au prix littéraire en 2007, elle se décline aujourd’hui en l’un des chefs-d’œuvre les plus aboutis du 7e art.

Une trame scénaristique rusée ...

Bien plus qu’une énième romance entre deux personnes de même sexe, l’œuvre d’Aciman rencontre sur grand écran la force des images. Porté par la touche parlemienne de son réalisateur, la version cinématographique de "Call Me By Your Name" est avant toute chose, un véritable voyage. Perdus au Nord de l’Italie, les protagonistes évoluent au cœur d’un paysage qui renforce l’histoire et qui lui assigne une aura singulière. Pendant plus de deux heures, à coups d’images et d’histoires contemplatives, le film avance lentement mais surement vers une osmose symbolique. D’abord froide et conflictuelle, la relation d’Elio et d’Oliver évolue pas à pas et au fil d’événements minimes mais indispensables vers une attirance réciproque qui va de fil en aiguille, tisser entre les deux hommes des liens affectifs pour mener à une sensualité subtile et intrigante. Là où l’œuvre de Guadagnino frappe fort, c’est qu’elle utilise les ressorts classiques du film d’amour (hostilité, refus de l’évidence, peur du rejet, …) pour guider le spectateur au cœur d’un guet-apens. En effet, au-delà d’une évidence certaine, la ritournelle vers laquelle se dirigent Elio et Oliver ne laisse en rien présager la subtilité du dénouement ni la force des sentiments qui les unis. D’apparence banale, la relation des deux héros est en réalité un véritable puzzle où chacune des pièces semble avoir été taillées pour  nous asséner, lors des dernières scènes du film, le coup fatal, celui qui fera et qui fait de "Call Me By Your Name" un long-métrage remarquable. 

... et de petits détails qui en font un grand film 

Au-delà de ses aspects scénaristiques, le film jouit d’une pluie d’éléments qui ne font qu’étayer sa réussite. Dans ce registre, trois ingrédients sont à souligner. Premièrement, la musique. Véritable pièce mairesse du film, la bande-originale immerge encore un peu plus le spectateur dans l’histoire et la passion des deux hommes. Gérée par le mystérieux Sufjan Stevens, elle offre à l’intrigue une autre dimension tout en se positionnant elle aussi comme un nouveau classique du cinéma. Ensuite, notons l’importance de l’humour. Rarement dans un film de ce genre l’humour n’aura été aussi présent. Délicat, il se répartit ici et là comme pour apporter un brin de légèreté à l’ensemble. Au fil des séquences, on se prête à sourire voire à rire légèrement et le principal responsable de ces légers ricanements n’est autre que Timothée Chalamet, interprète d’Elio et grande révélation de ce petit bijou. À l’aise dans tous les costumes, il incarne à merveille cet adolescent brillant et sur de lui. Touchant, percutant, il est l’élément indispensable du film, la colonne vertébrale d’une épopée  romantique qui prend forme et s’immortalise sous ses traits. 

Commentaires

  1. Mais ce film est tellement long..... :-(

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    1. J'avoue que le film est assez long (plus de deux heures). Mais honnêtement j'ai vu pire et moins long ;)

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