#ITW : Baron.e : “On a encore du chemin à faire”


Un gars, une fille, une passion commune pour la musique, voici la raison qui a poussé Baron.e a se former. Nom genré, le nom du groupe peut interloquer mais il y a plus dans la musique de ce duo Suisse qu’un simple effet de buzz. Forts d’un premier single qui a reçu de nombreux retours positifs, les deux acolytes veulent poursuivre lentement mais sûrement. La tête sur les épaules et la musique dans le sang, Arnaud l’une des deux têtes de ce tandem a accepté de répondre à nos questions. Rencontre avec un jeune artiste humble et plein d’avenir. 

Faustine et Arnaud forment Baron.e un duo Suisse détonant
Faustine et Arnaud forment Baron.e un duo Suisse détonant 

Bonjour Arnaud. Vous avez décidé de ne pas genrer le nom de votre groupe. Pour quelle raison ?

Baron vient du Dieu vaudou Baron Samedi. Avec Faustine, qui est ma meilleure amie et mon acolyte musicale, on aimait ce concept un peu original et c’est pour ça qu’on l’a choisi. Ensuite, pour l’écriture inclusive, cela vient tout simplement du fait que notre groupe soit composé d’un homme et d’une femme. Il n’y a pas de sens caché derrière ça.

Votre aventure musicale débute avec le single “Un Verre d’Ego”. Que vouliez défendre au travers de ce titre ?

J’ai écrit le titre bien avant que nous ne lancions le groupe. Nous l’avons choisi car nous trouvions avec Faustine qu’il décrivait bien la société actuelle. Dans ce texte, l’ego sert à décrire tous ces moments dans la vie moderne où notre image personnelle est détruite, écorchée par nous-mêmes, par nos actions et où on fait un peu n’importe quoi pour essayer de la reconstruire.

Les médias on décrit votre musique comme de la mélancolie festive, une fragilité violente. On observe ici, un paradoxe, une oxymore. Est-ce la manière que vous avez de décrire votre musique ?

Avec Faustine, on ne cherche pas à décrire votre musique ! Ce que l’on veut, c’est parler de notre vie, de jeunesse, d’amour. On veut lâcher prise, faire la fête tout en défendant des sujets qui nous sont chers.

En référence à votre premier single “Un Verre d’Ego”, vous avez reçu de très bonnes critiques de la part de la presse Suisse mais aussi par les Inrocks. Ce genre de commentaires, est-ce quelque chose qui flatte positivement l’ego ?

Évidemment, les critiques positives sont très gratifiantes. Malgré tout, on garde la tête sur les épaules. Pour l’instant notre vie n’a pas vraiment changé, on continue à travailler, à bien s’entourer. On est où on est, c’est-à-dire pas très loin et ça on tient à ne pas l’oublier. On a encore du chemin à faire !

J’ai lu dans une interview que vous souhaitiez prendre votre temps, ne pas aller trop vite. C’est une preuve de maturité assez rare pour un groupe qui débute.

Pour le moment, on vit l’instant présent. On écrit, on travaille, on va en studio, on s’amuse. Dans une société où tout va très vite, une publication sur les réseaux sociaux ou un titre sont très vite oubliés. Pour nous, le plus important est de faire les choses bien. On tient à faire des choses propres et sincères.

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