#ITW: C Â L I N E : “Les femmes sont plurielles, pas juste délicates et jolies”
La musique, C Â L I N E a ça dans le sang. De ses premiers textes écrits à l’adolescence en passant par ses premiers morceaux aux côtés de Théo Maxyme sous le pseudonyme Margaux Heller, l’artiste a déjà foulé de nombreuses fois la scène et le web regorge de petites pépites musicales (titres originaux, covers) qui témoignent de sa hargne. Désormais devenue C Â L I N E, cette auteure, compositeur et interprète également comédienne est déterminée à faire entendre sa voix. Après un premier single intitulé “I Want I All”, c’est le confinement qui a inspiré l’artiste. En effet, avec le titre “Coule”, C Â L I N E nous propose de ralentir le rythme pour mieux se retrouver. À l’occasion de la sortie de celui-ci, The Melting POP a interrogé l’artiste. Sa passion, son parcours, l’image de la femme, rencontre avec une artiste féminine, puissante et singulière.
C Â L I N E : forte et mystérieuse |
Hello C Â L I N E, tu es de retour avec un nouveau single intitulé “Coule” mais tu n’en es pas à tes premiers pas, la musique c’est quelque chose d’important pour toi ?
C’est vrai, j’ai fait pas mal de chose avant C Â L I N E mais la musique, ça a toujours été mon rêve, ma passion la plus profonde. Quand j’ai terminé mes études, j’ai dû faire un choix: travailler dans la com’ ou faire de la musique. Assez naturellement, j’ai choisi la musique car c’est la seule chose qui m’a toujours fait vibrer. J’avais déjà vécu quelques expériences musicales il y a quelques années, mais avec mes études qui m’ont pris du temps, c’était parfois compliqué. À un moment, j’ai eu envie de prendre mon destin en main.
Le projet a énormément évolué depuis son lancement. Pour quelles raisons ?
Derrière cette évolution, il y a d’abord une envie de me retrouver. Au début, j’ai énormément travaillé avec des producteurs. Avec ce nouveau morceau, j’ai eu la volonté de me frotter à l’exercice de la composition, de l’écriture, de l’arrangement. Être autonome, c’est aussi être plus spontanée.
“Coule” parle du confinement. Est-ce cette période qui t’a poussé à revenir ?
Exactement, tout est très spontané. Le titre démarre par la phrase “Matin 3” et c’est là que tout a commencé. Le premier jour, j’ai eu un moment de flottement, je me suis dit mais qu’est-ce qu’on va faire ? Et le troisième jour, je me suis rendue compte que c’était un moment unique et que je devais le mettre à profit, l’embrasser pour mieux créer. À côté du projet C Â L I N E, je suis comédienne, au théâtre, dans des spectacles musicaux. Avec le confinement, tout a été stoppé et c’est une manière de continuer.
Le titre parle du fait de se retrouver, de ralentir le rythme. C’est quelque chose dont tu avais besoin ?
C’est certain. Je suis l’exemple type de la boulimique de travail. (Rires). Personnellement, je suis à 200 % victime de cette société qui vis à 100 à l’heure. Grâce à cette période, je suis revenue à l’essentiel. Rien ne sert d’être trop dur avec soi-même, les choses viennent quand elles doivent venir.
C Â L I N E, pourquoi avoir choisi ce nom de scène ?
Avant, je défendais mes projets sous mon propre nom. Avec C Â L I N E, j’ai voulu incarner un personnage, je voulais quelque chose qui me transcende. Ce nom de scène, je ne l’ai pas choisi par hasard. En tant que femme, je me sens très concerné par le féminisme et la représentation de la féminité. Au premier abord, quand on me regarde, je suis grande, féminine mais ce n’est pas moi et ça se ressent dans ma musique. À travers mes textes, à travers les mélodies, je propose quelque chose d’assez noir, d’assez âpre, un peu masculin parfois mais je trouvais ça intéressant d’y mettre une étiquette, de trouver un nom qui dénote totalement avec l’essence du projet. J’ai aussi choisi ce nom car je trouvais ça intéressant de prendre un pseudo qui évoque les standards de la féminité (docilité, douceur, tendresse) pour défendre un projet que je souhaitais fort, puissant, presque viril. Je trouve du relief dans les dichotomies. Pour moi, les femmes sont plurielles, pas juste délicates et jolies...
En 2014, tu as également participé à La Nouvelle Star aux côtés de Yseult, quels souvenirs gardes-tu de cette expérience ?
La Nouvelle Star c’est un ascenseur émotionnel assez incroyable. Dans cette émission, j’ai vécu des choses que je n’aurai jamais pu vivre ailleurs. L’émotion, l’adrénaline, c’est assez fou et indescriptible mais j’ai quand même quelques regrets. Premièrement, j’étais un peu jeune et je marchais un peu sur des oeufs. Deuxièmement, la pression. Les journalistes qui t’entourent qui te harcèlent de questions, c’est le monde de la télé, mais je sentais qu’il voulait faire de moi ce que je n’étais pas. Par conséquent, je me suis braqué et je ne me suis pas totalement lâché. Qui plus est, j’ai été éliminée face à une candidate qui avait une extinction de voix, comme quoi, la télé est pleine de surprises. (rires)
La suite du projet C Â L I N E, tu visualises déjà ?
Pour l’heure, je laisse prendre “Coule” et j’attends de voir la fin du confinement. Un EP live en anglais devrait suivre, mais je pense qu’on aura l'occasion d’en reparler. (Rires).
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