#Critique : Miley Cyrus ressort à nouveau les crocs sur “Plastic Hearts”


Trois ans après le trop sage et décevant “Younger Nowqui n’a séduit ni le public ni la critique, Miley Cyrus est de retour avec “Plastic Hearts”, son septième album studio. En partie produit par Mark Ronson qui a annoncé le projet comme étant l’un des albums les plus surprenants sur lequel il ait pu travailler, “Plastic Hearts” est l’occasion pour Miley Cyrus de réunir la POP, le rock mais également un soupçon de disco. Entourée de Dua Lipa, Billy Idol ou encore Joan Jett, elle livre un projet qui détonne… La critique sur The Melting POP. 

Miley Cyrus - Plastic Hearts
Miley Cyrus - Plastic Hearts 

Miley Cyrus dans toute sa splendeur 

Quand Miley Cyrus a sorti “Younger Now”, on aurait pu penser qu’elle avait définitivement rangé son costume de popstar trashy mais attachante. Trop calme, très plat, sans saveur, le projet a réalisé des chiffres très décevants et pour certains, c’était même une sous Hannah Montana que la chanteuse essayait de nous vendre. Au-devant de cet échec, beaucoup s’étaient demandés si la chanteuse allait faire marche arrière. Aujourd’hui, la réponse à notre question est enfin arrivée et il est clair et net que Miley Cyrus est de retour plus piquante que jamais. Esthétique rock’n’roll, visuels percutants, la starlette a dit au revoir au personnage lisse qu’elle incarnait sur “Younger Now” et ça fait du bien ! En effet, même si ce revirement de situation est avant tout une stratégie marketing visant à réconcilier Miley et son public, il y a dans ce virage à 180 degrés, de la substance et du travail. Ainsi, là ou “Younger Now” manquait d'honnêteté et d'intérêt, “Plastic Hearts” rebat les cartes et c’est une Miley au sommet de son art qui fait son grand retour. De fait, Miley est une artiste plus qu’un personnage et lorsqu’on écoute son nouvel album et qu’on fait abstraction des fioritures marketings qui entourent le projet, force est de constater que le talent et la singularité sont là. Immédiat, “Plastic Hearts” débute à 200 à l’heure et dès la piste d’ouverture, les dés sont jetés. Vrombissante, la musique de Miley Cyrus est d’une virilité et d’un impact sans demi-mesure et en mélangeant les genres, elle réussit à construire un album aussi tubesque qu’explosif. Épaulée à la production, en plus de Mark Ronson, par une pléiade de producteurs que les plus grands phénomènes actuels s’arrachent (Dua Lipa, Ariana Grande, Maroon 5, …), la starlette livre une copie qui ne laissera personne indifférent. En effet, il y a dans la musicalité de “Plastic Hearts”, une instantanéité, du caractère et ce petit plus qui fait toute la différence. Débutant sur l’excellent “WTF Do I Know” qui donne le LA, l’opus s’enchaîne à une vitesse folle et les 7 premières pistes de ce projet qui en comporte 12 dans sa version classique forment un road-trip musical aussi détonnant qu’addictif. Rock, rétro et POP à la fois, la première moitié de “Plastic Hearts” est bourrée de tubes et le plus évident et sans aucun doute “Night Crawling”, un featuring ensorcelant avec Billy Idol, la star des années 80. À titre de comparaison, “Plastic Hearts” pourrait être à Miley Cyrus, ce qu’un “Born This Way” a pu être à Lady Gaga, à savoir une masterpiece dark et démoniaque. Cependant, si les 7 premières pistes sont un chef d’oeuvre, la dernière partie de l’album est un peu plus niaise, moins efficace et les titres "High”, “Hate Me” ou encore “Never Be Me” sont presque trop attendus tant ils traitent de sujets que la chanteuse aurait pu éviter. Malgré ces petites faiblesses qui ralentissent le rythme, “Plastic Hearts” est un projet de bonne facture et on sent sur celui-ci que Miley Cyrus avait besoin de se libérer. Une chose est sûre, Miley ne serait pas Miley sans un peu de piment et même si elle en fait parfois un peu trop pour attirer l’attention, elle reste une jeune artiste qui fait la différence et ses collaborations avec Joan Jett ou encore Billy Idol ainsi que sa superbe reprise de Blondie (disponible sur la version deluxe du projet) en sont le parfait exemple.

La note 14,5/20 

Les titres à écouter en boucle : “Night Crawling”, “Midnight Sky”, “WTF Do I Know”, “Gimme What I Want”


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