#ITW - La Bronze : “Rester moi est à la base de mon art et de mon existence”
Artiste pluridisciplinaire née à Montréal, Nadia Essadiqi alias La Bronze est une touche-à-tout. Auteure, compositrice et interprète, elle est aussi comédienne. Toujours en quête d’authenticité pour développer son art et le porter plus haut, elle fait partie de ces artistes qui se nourrissent du monde et de sa spiritualité pour faire grandir leurs désirs de création et de partage. Ayant déjà publié deux albums parus en 2014 et 2017, elle a, à mesure des années et des projets, étayé son travail et ses œuvres avec pour objectif, d’en faire des outils aussi singuliers que passionnants. À la tête d’un succès viral grâce à sa reprise en arabe du tube “Formidable” du Belge Stromae, elle réussit toujours à surprendre. Pour preuve, alors que son troisième album sortira au printemps 2022, c’est avec deux morceaux diamétralement opposés qu’elle fait retour. Une occasion de discuter avec elle et de vous présenter sa musique.
Salut La Bronze, tu es récemment revenue avec le single "Briller" qui annonçait ton nouvel album, c'était un premier single très POP pourquoi ce choix ?
C'est mon équipe qui voulait y aller avec cette chanson en premier. Je crois que c'était pour des raisons de marketing et j'ai suivi.
Le titre évoque la pression que ressentent les artistes de par leur métier et les réseaux sociaux. C'est quelque chose que tu as déjà vécu ?
Absolument ! Toute l'infrastructure des réseaux sociaux est construite pour générer une addiction, une comparaison et un sentiment de déception par rapport à nos vies en contraste avec le contenu d'autrui. C'est assez dur de se défaire de cette pression qui veut qu'on crée un succès dans son image pré-programmée qu'on bombarde à notre esprit.
Sur tes réseaux sociaux, tu te montres souvent sans filtres, tes publications sont souvent brutes, engagées, loin des carcans parfois trop cadrés, est-ce ta manière de rester toi-même en toutes circonstances ?
D'abord, merci. Je prends ça comme un compliment. L'intégrité est pour moi la seule façon de vivre. Rester moi est à la base de mon art et de mon existence, je ne vois pas pourquoi il en serait autrement.
Tu as travaillé avec le producteur de Tove Lo et Dua Lipa sur ce morceau. Comment se passe ce genre de collaboration ?
C'était génial, Yannick est quelqu'un d'extrêmement talentueux et ça m'a bien sortie de ma zone de confort.
Le premier single était hyper-pop, le second qui vient de sortir est totalement différent. Peux-tu nous parler de ce nouveau morceau : "L'habitude de Mourir" ?
C'est une chanson qui parle des relations qui sont vouées à l'échec et dans lesquelles on se plonge quand même. Une espèce d'ode à notre noirceur, une invitation à aimer toutes les parties de nous, de notre passé, ce qui est moins confortable.
Le clip de ce morceau est profondément beau. Qu'as-tu voulu raconter à travers cette vidéo ?
Merci. C'est l'histoire de deux humains à la relation indéfinie qui s'aiment et qui vont passer ensemble les derniers moments de la Terre avant la fin du monde dans une maison recluse.
Lorsqu'on parcourt ta discographie, on se rend compte que tu es une artiste engagée, organique. À quels thèmes et à quelles sonorités doit-on s'attendre pour le futur ?
J'aime ces qualificatifs merci (Rires). Alors, vous êtes le premier à qui je les dévoile : l'utopie d'une vie sans peur, l'affranchissement du carcan sociétal pour être pleinement soi, la sexualité divine et consciente, l'alchimie des émotions transformées, le racisme, l'attrait de la mort, la pression sociale sur le corps de la femme pour qu'il reste jeune et ferme, le fait de chercher la validation à l'extérieur de soi.
L'album que tu prépares ne sortira que l'an prochain. Aura-t-on d'autres surprises d'ici là ?
Si tout va bien, il devrait y avoir un autre single prochainement...
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