#ITW : Maya Nashoba : “ j’ai besoin d’être en paix avec moi-même pour pouvoir exprimer mon art”
Le 12 novembre dernier, Maya Nashoba a sorti “Les Mains” un single personnel extrait de son second EP “En Chemin”. Réarrangé pour l’occasion, le titre lève le voile sur une jeune artiste pleine de grâce et d’humanité. À cette occasion, The Melting POP a décidé de poser quelques questions à cette artiste belgo-turque qui s’imprègne de ses émotions mais aussi de ce qui la surpasse pour créer et avancer…
Hello Maya, tu entames aujourd’hui un nouveau départ dans ta carrière. Peux-tu nous en parler ?
Bonjour. Effectivement, c’est plus un nouveau départ qu’un nouveau projet. J’essaie de me rapprocher de moi-même ainsi que de celle que j’ai envie d’être en tant qu’artiste. C’est dans la continuité de ce que j’ai fait auparavant et c’est pour ça que je sors un morceau qui figurait déjà sur mon deuxième EP paru en 2020.
Ce nouveau départ survient aussi après une période difficile où tu as voulu tout arrêter. Comment as-tu trouvé la force de poursuivre ton rêve ?
La dépression n’est pas quelque chose de facile et je pense que c’est normal de passer par une phase où on se laisse aller. Pour moi, les clefs ont été holistiques, spirituelles mais aussi psychiatriques, psychologiques. Je suis allé chercher un peu partout ce qui me permettrait d’aller mieux. Ce qui m’a vraiment permis d’avancer, c’est le bouddhisme. Grâce à ça, j’ai pu aller au fond de moi. Je savais que j’étais un humain mais je voulais aller plus loin dans ma recherche de sens.
Quel est le lien entre ta quête de sens et la musique ?
Je pense que j’ai besoin d’être en paix avec moi-même pour pouvoir exprimer mon art. Je sais que la plupart des artistes fonctionnent dans le sens inverse mais personnellement, je ne peux pas créer si je ne suis pas épanouie.
Ta maman est également ton manager. Ton arrière-grand-mère est derrière le texte de ton dernier single. L’équilibre artistique, c’est aussi pour toi une affaire de famille ?
J’ai besoin de travailler autant que possible avec des gens que j’aime. Ma mère m’a toujours soutenu et elle tient ça de ma grand-mère. Pour ce qui est du texte, je l’ai trouvé dans un carnet que tenait mon arrière-grand-mère. À la fin de ce carnet, elle avait noté: “ces textes sont destinés à devenir des chansons et je les dédie à mes petits-enfants." Je ne sais pas ce qu’elle avait en tête mais j’ai été très touchée par ce hasard de la vie.
Ce qui est très important dans ton projet, c’est la double culture. Le français, et le turc.
Oui et pourtant, j’ai grandi en écoutant Jessie J et Whitney Houston (Rires). C’est à l’école de musique que j’ai découvert le chant en français. Avec ta langue maternelle, tu ne peux pas mentir car les mots résonnent différemment en toi. Cela va de pair avec ma quête de vérité. Pour ce qui est du turc, ça ne m’était jamais passé par la tête jusqu’à ce qu’un directeur de casting ne me demande de faire l’exercice, c’est ensuite devenu une évidence. Aujourd’hui, je suis fière de dire que je fais de la musique moderne en français avec une touche d’Orient.
Lorsqu’on écoute tes deux premiers EP, on remarque une énorme différence. Le premier est plus le POP, plus insouciant alors que le second se veut plus mature, plus organique. Quel regard portes-tu sur ton premier projet ?
Lorsque j’ai enregistré mon premier EP, je ne connaissais rien de ce milieu. C’était presque de l’expérimentation. Aujourd’hui, lorsque je l’écoute, je remarque tous les défauts mais je garde énormément de bienveillance à son sujet car c’est celui qui m’a permis d’aller plus loin.
Aujourd’hui, quels sont tes projets futurs ?
Je travaille sur un nouveau projet. Je vais suivre l’évolution entreprise sur le deuxième EP en étant encore plus moi-même. Je pense que le futur sera aussi plus mainstream mais toujours en restant fidèle à ce que j’aime. Je vais me faire plaisir, vous verrez !
Commentaires
Enregistrer un commentaire