#ITW - Emilie Kosmic : “L’inspiration est absolument partout”
Et si les Aliens étaient finalement plus humains que les humains eux-mêmes ? Lorsqu’on interroge Emilie Kosmic pour parler de sa musique et de ses inspirations, c’est ce sentiment qui nous vient à l’esprit. Venue d’ailleurs, l’artiste transpire la sincérité et son humanité débordante fait d’elle, une artiste à part. À la tête de son propre vaisseau, elle voyage dans l’univers Kosmic pour embarquer avec elle, les êtres qui découvrent sa musique. Après “Apollo” dont on vous parlait il y a quelques mois, elle est de retour avec l’énigmatique “1 382 400”, une histoire de secondes mais surtout une histoire d’amour. À cette occasion, nous avons décidé de lui poser quelques questions afin de parler avec elle, de ses inspirations, de son personnage et surtout de son avenir artistique.
Salut Emilie ! Tu débutes ton parcours avec un univers musical et visuel très marqué. Comment tout ça s’est mis en place ?
L’univers du Kosmos s’est mis en place au fur et à mesure en 2019-2020. L’année 2019 a été un moment de création où je faisais déjà mention de certains astres dans l’écriture de mes chansons. Je ne peux dévoiler des titres maintenant malheureusement, mais c’est ça qui nous a guidés avec David Bloom (arrangeur & D.A) vers quelque chose de céleste. Et puis est venu aussi le choix du nom, Emilie Kosmic, en lien avec la chanson “Kozmic Blues” de Janis Joplin. Ma chanson préférée. Kosmic, ça évoque l’Espace et l’ailleurs, et aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été ailleurs. Je m’évade beaucoup intérieurement... Bref, je suis dans la lune. Donc Emilie Kosmic.
Emilie Kosmic, c’est ta persona ou un masque pour dissimuler celle que tu es réellement ?
C’est assez complexe. J’ai l’impression que c’est un vrai mélange. Étant de nature timide, c’est une autre moi qui me permet de m’exprimer avec plus d’aisance. Et en même temps, mes propos ont pour vocation d’être les plus authentiques possibles. Finalement, tout s’équilibre entre les deux.
L’espace, le cosmos, ça représente quoi pour toi ?
L’Espace, le cosmos, c’est la liberté, l’immensité. J’ai toujours été fasciné par la beauté de certains phénomènes naturels. Particulièrement les volcans, je voulais même devenir vulcanologue avant.
Musicalement, tu évolues dans un univers électro POP mais tes trois premiers singles sont très différents. Comment décrirais-tu ce que tu proposes ?
Effectivement, j’ai pris un temps aussi pour me poser cette question. Quelle est l’identité de ma musique,? Et après quelques recherches, il me semble que c’est de la musique alternative. Si je prends la première définition comme ça sur Google « Une musique alternative est une musique qui s’affranchit de tout type d’appartenance de style, de forme de jeu, de famille musicale, de règles à respecter. » Quand j’ai composé les premiers titres en 2019, je n’ai pas cherché à appartenir à un style précis avant de composer, et puis j’ai pris un son de batterie qui me faisait penser à tel morceau, avec un son de synthé d’un autre style, etc.. C’est un mélange. Il peut y avoir du chant très doux, mais aussi plus poussé jusqu’au "scream". On peut vraiment s’amuser à mixer, tordre les sons avec les logiciels, autant s’amuser sans se poser de question. Par exemple, sur le dernier morceau sorti en date, “1 382 400”, David Bloom a vraiment fait un travail d’arrangement incroyable. On peut entendre un peu des Doors, comme un peu de trap.
Tu cites Bowie, A.Winehouse ou encore Janis Joplin dans tes inspirations. Pourtant, tu chantes en français. Chez nous qu’est ce qui pourrait faire le lien avec ta musique ?
Oui de sacrées inspirations. Au moment même où je réponds à ces questions, j’ai juste à lever les yeux pour les voir en posters chez moi. Il y a en deux de Bowie, dont un en noir et blanc, posé sur une chaise avec un énorme chien qui saute à côté de lui, il porte des bottes à plateformes énormes, quelle image! Bowie m’inspire pour ses styles, sa façon d’écrire. Il mélange de nombreuses formes d’art. Ses mélodies sont incroyables. Il a expérimenté et est allé jusqu’au bout de son art. Pas toujours bien accueilli d’ailleurs, il a toujours persévéré et est devenu un modèle d’inspiration pour de nombreux artistes. Amy Winehouse, juste à droite du poster en noir et blanc de Bowie. Elle a sa propre poésie, avec parfois certains éléments trash à l’intérieur, c’est cela qui me parle pour mes chansons. Et puis bien sûr, une voix et une émotion folles. Janis Joplin, c’est ma première révélation avec la musique, pour moi, c’est une déesse. Un combo explosif entre la force et la fragilité. Elle a exprimé ses souffrances avec une telle authenticité, et cette voix. Je crois qu’elle a aussi utilisé la musique pour en partie se guérir, et pour partager de l’amour. C’est aussi la volonté du Kosmos aujourd’hui, quand quelqu’un peut partager et ressentir une émotion avec toi sur un titre, c’est merveilleux. Même si je chante en français, pour moi, ce sont des inspirations sur beaucoup de points, musicalement ou non. Ce sont avant tout des humains avec une âme très grande pour les autres.
Ton dernier single “1 382 400” est une histoire d’amour, une histoire de temps. D'où t'es venu l’idée d’écrire cette chanson ?
Oui derrière ce nombre, c’est une véritable histoire d’amour. L’idée de cette chanson date du premier confinement. Certaines personnes comme moi ont peut-être été confinées sans leur conjoint.e malheureusement. Et c’est ce que j’ai vécu. 1 382 400 secondes représentent 16 jours, les 16 premiers jours du confinement, et je trouvais déjà ça long comme période sans mon amoureux. J’étais loin de m’imaginer comment ça allait être long finalement. Bref, David Bloom m’avait envoyé quelques textes peu de temps auparavant, il y en a un qui parlait de rêve, de fantasme en mathématiques. Et un soir, alors que j’écrivais à mon amoureux, j’ai calculé le nombre de secondes qui nous séparaient. Oui, je suis très romantique (Rires) ! Et c’est comme ça que l’idée de cette chanson est venue. J’ai repris les paroles de David Bloom pour faire les couplets, et j’ai inséré mon refrain. Ça a créé un titre mélancolique-sensuelle.
D'où te viennent tes idées en général ?
Mes idées de chansons, elles peuvent venir de partout, c’est une chose que j’ai comprise grâce à Claude Lemesle. L’inspiration est absolument partout. Dans n’importe quel détail, si on tourne un peu son regard dessus, ça peut se décupler en de nombreuses pensées jusqu’à l’écriture d’une chanson. Alors, j’écris pas mal de bribes dans mon portable, à n’importe quel moment, quand une émotion me traverse. L’autre jour, je rentrais chez moi et un gars a crié dans la rue au téléphone : « Je n’savais pas comment t’le dire », et là tu peux t’imaginer tout un tas de trucs. Je crois en la sensibilité, même si parfois c’est dur à gérer, j’ai même déjà lâché une larme devant un métro car il avait une magnifique rayure de couleurs en dégradé. Comme quoi, tout est dans le détail.
Tu apparais le visage recouvert de paillettes à chacun de tes clips, ça doit prendre un temps fou de te préparer et surtout tu dois en trouver absolument partout, ce n’est pas contraignant ?
Oui, les paillettes, c’est partout, sur tous les clips, les événements filmés, les concerts, et dans mon appart (Rires) ! Après, ce n’est pas contraignant car en contrepartie, les paillettes attirent souvent la conversation et la curiosité. Et puis après tout, c’est ma peau d’alien. Quand je me prépare, c’est un vrai rituel pour entrer dans une autre peau. Je mets une musique, et c’est parti pour 1h15 de transformation, c’est agréable et presque méditatif.
Après ce nouveau single, peut-on s’attendre à un EP ?
Oui, en mars ! Là j’ai encore 2 clips à venir et ces 5 premiers clips constitueront l’EP : "Kosmicologie". Également un premier concert le 19 mars, ce sera une première partie au Café La Pêche, à Montreuil, j’ai vraiment hâte!
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