Tallisker : une artiste complète et intrépide au cœur de “Cocagne”
On l’a déjà classée il y a quelques jours, dans notre playlist des meilleures nouveautés musicales de la semaine mais c’est plus fort que nous, il faut qu’on vous parle de Tallisker. Alors que son premier album sort en mars prochain, l’artiste française continue de faire croître tous les espoirs qui sont placés en elle depuis ses débuts. De fait, avec son nouveau single “Cocagne”, elle revient bousculer la scène francophone. Immédiat et efficace, le morceau valait bien qu’on s’attarde un peu plus sur l’un des plus gros potentiels de la scène francophone et plus encore. De mémoire, on n'y avait pas autant cru depuis Angèle et Christine & the Queens !
Univers sans frontières
De son véritable nom Eléonore Mélisande, Tallisker est une passionnée de voyage. Découvrir le monde pour s’enrichir des autres est d'ailleurs une de ses passions. Son nom de scène est par conséquent un clin d'œil à un célèbre Whisky écossais qu’elle a découvert quelques années avant de lancer son projet solo. Aujourd’hui, ce pseudo lui va comme un gant car il y a dans ses productions, une touche enivrante dont vous ne pourrez vous défaire. Sa recette, brouiller les pistes en effaçant volontairement la frontière entre sonorités mainstream et pop indépendante. Pour y arriver, Tallisker puise dans chacune de ses expériences de vie, dans chacun de ses voyages, pour singulariser son ADN musical. Violoncelliste depuis l’âge de 8 ans, elle a balisé son parcours avec une formation classique. Cependant, le fil du temps l’a guidé ailleurs et c’est en découvrant le rock qu’elle a commencé à jouer avec les nuances. Reprenant sur ses premières scènes les classiques de Cat Power, Led Zeppelin ou encore Björk, elle a, dès ses débuts, enthousiasmé les esprits les plus pointus. Les Inrocks, le Festival de Bourges, les premières parties de Woodkid ou encore Emilie Simon, son envol laissait déjà entrevoir de belles choses. Ayant tracé sa route sans jamais se fourvoyer, elle a touché à tout. POP, le trip-hop, baroque, son catalogue est clairement celui d’une artiste qui aime prendre des risques. La preuve, son premier succès est une reprise d’un tube iranien des années 70 et elle n’en a que faire de devoir choisir puisqu’elle chante aujourd’hui, aussi bien en anglais, qu’en Perse et en français. Passée par New York, le Cambodge, Paris ou encore Téhéran, la petite fille timide venue de Rouen compte bien s’envoler encore plus loin…
“Contreproints” un premier album attendu
Grâce à “Blind”, “Somewhere” ou encore “Flood”, Tallisker a éveillé la curiosité à l'international. Partie de là, elle aurait pu aller très vite et surfer sur son succès pour rejoindre un grand label et publier très vite un album. Pourtant, intelligente et bien entourée, elle a su prendre son temps et si son premier album est dans les tuyaux depuis bientôt deux ans, elle préfère attendre le bon moment pour dévoiler son jeu. Attendu pour le mois de mars prochain, le premier album de l’artiste s’intitulera “Contrepoints”. Éclectique, le projet devrait sceller le mariage de la chanteuse avec les Etats-Unis, la France et l’Iran, trois terres chères à son cœur qui ont rythmé les dernières années de sa vie. En attendant, et comme pour souligner son utopie d’un monde sans frontière, c’est le titre “Cocagne” qui est chargé de lui ouvrir les portes d’une reconnaissance encore plus grande. Terre de fêtes, Cocagne est un pays de légende où la joie et le bonheur sont Rois. Sur le morceau qui porte le nom de son pays imaginaire Tallisker nous emmènes ailleurs. Production POP saupoudrée de quelques airs d’Orient, texte léger mais captivant, “Cocagne” est une porte d’entrée évidente vers le paradis musical d’une artiste complète, charismatique et intrépide.
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