Beyoncé : “RENAISSANCE” ou déclin artistique ?


Qu’on l’aime ou non, il faut bien s’accorder sur une chose, Beyoncé est l’une des artistes les plus influentes de sa génération. Véritable légende vivante, elle fait de chacun de ses projets un événement qui bouscule l’industrie de la musique. Pour ne pas déroger à la règle, l’annonce de son septième album “RENAISSANCE” a retourné Internet et le premier single “Break My Soul” paru ce 21 juin est probablement le lead-single le plus étonnant de sa carrière. Prise de risque réussie ou tentative ratée de faire le buzz ? On en parle aujourd’hui sur The Melting POP.

Beyonce - Renaissance

Beyoncé : la dame de fer de l’industrie musicale

Le talent, un public fidèle et un sens aigu du marketing, sont des choses qu’on ne peut nier à Beyoncé. Présente dans l’industrie depuis la fin des années 90, elle est devenue à mesure des succès, la Dame de Fer de l’industrie musicale à travers le monde. D’abord entourée de son père lorsqu’elle a débuté avec les Destiny’s Child, elle a ensuite trouvé un nouveau mentor en s’associant à son mari, le rappeur et producteur Jay-Z. Ensemble, ils forment l’un des couples les plus puissants de la planète et leur réussite tient, en plus de leur talent respectif, dans la manière souvent très manichéenne qu’ils ont de contrôler leur image. En effet, chez les Carter, rien ne dépasse et tout est mis en œuvre pour montrer au public que l’American Dream existe bel et bien. Évidemment, certaines choses leur échappent parfois (le coup de gueule de Solange, les accusations de tromperies, …) mais dans l’ensemble, malgré une image parfois assez froide, Beyoncé et son mari réussissent sans cesse à faire bonne figure. Dans l’industrie, tout le monde connaît leur intransigeance, tout le monde est témoin de leur surpuissance et même si tout le monde sait qu’ils abusent parfois de leur pouvoir (Keri Hilson et Rita Ora en sont les meilleurs exemples), ils conservent coûte que coûte le respect et l’admiration de leurs pairs tout comme celle du public. En ce sens, et même si les derniers projets qu’ils ont portés on pu décevoir (“Everything Is Love”, “The Lion King”, …) tant en terme de ventes qu’en terme de sonorités, ils semblent prêts à créer, avec le comeback de Queen B, l’événement musical de l’année.

“Break My Soul”, une renaissance en demi-teinte

Avec son retour, Beyoncé semble vouloir se réinventer et cette nouvelle ère sera, outre le titre de l’album, placée sous le signe de la “Renaissance”. Ainsi, comme elle le scande sur le premier single “Break My Soul”, Queen B is “lookin for a new foundation”. Hymne rétro inspiré par la scène house des années 90, “Break My Soul” est totalement déroutant car ce n’est absolument pas dans ce registre qu’on attendait la chanteuse. De fait, bien qu’il soit parsemé de quelques réminiscences POP et urbaines, le titre produit par The Dream ne correspond en rien à l’ADN de celle qui a surtout, (dernièrement), habitué son audience à un R&B léché et langoureux. Samplant “Show Me Love”, un tube des années 90 ainsi qu’un autre morceau de Big Freedia qui surplombe un peu l’ensemble, “Break My Soul”, est décrite comme une piste libératrice et fédératrice. Hélas, pour le moment, sur les réseaux sociaux, le titre est loin de faire l’unanimité et certains n’hésitent pas à épingler l’interprète de “Crazy In Love”. Surproduit pour certains, répétitif pour d’autres, “Break My Soul” est également taxé de manquer d’originalité. De fait, à l’heure où une grande partie de l’industrie musicale surfe sur la vague rétro, Beyoncé semble décevoir en faisait comme tout le monde. De ce fait, sa “Renaissance” pourrait bien être le nouveau symptôme d’un déclin artistique qui avait jusqu’alors été dissimulé par les effets de surprise et une notoriété imposante. Une chose est certaine, le morceau devrait débuter en haut des charts sur les plateformes de streaming car Beyoncé est toujours un nom qui fait vendre. Néanmoins, à en croire les commentaires, le maintien semble quant à lui moins assuré. Prévue pour le 29 juillet, la sortie de l’album “Renaissance” sera décisive pour celle qui n’a jusqu’alors, jamais connu le véritable échec.



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