Kesha : 3 choses à savoir sur son nouvel album “Gag Order”

Le 19 mai prochain, Kesha sortira “Gag Order” son cinquième album studio. Trois ans après “High Road” qui a eu la malchance de sortir en plein milieu de la pandémie, l’artiste veut mettre en avant ses failles afin de se montrer au public comme jamais auparavant. Aujourd’hui âgée de 36 ans, l’artiste a laissé derrière elle le personnage de l’adolescente délurée qui aimait faire la fête et sauter dans tous les sens. Plus humaine, plus mature, elle souhaite se reconstruire pour mieux aller de l’avant. En ce sens, elle a également ressenti le besoin de déconstruire son univers musical. Plus personnel, plus sombre, plus alternatif, le cinquième album de la chanteuse est vendu comme un projet authentique. À moins de deux semaines de la sortie de ce nouvel album, The Melting POP vous révèle tout ce qu’il faut savoir sur le projet.

Kesha - Gag Order

“Gag Order” : son dernier album sur le label de Dr.Luke

C’est assez difficile à croire, mais plus de 9 ans après le début de sa brouille judiciaire avec son producteur Dr.Luke, Kesha est toujours contrainte en 2023, de sortir sa musique sous le label de son bourreau. Repérée à seulement 16 ans par celui qu’elle accuse de viol depuis des années, Kesha a signé au début de sa carrière, un engagement qui l’oblige à sortir 5 albums en compagnie du célèbre producteur. Bien qu’elle ait tenté par le passé de se défaire de ses chaînes, Kesha a dû rester affiliée au label Kemosabe Records. Au quotidien, l’artiste ne travaille plus avec Dr.Luke qui ne produit plus sa musique depuis le second album mais contractuellement, elle reste liée à une époque de sa vie qu’elle préférerait oublier. Bien sûr, Kesha aurait depuis longtemps pu rompre son contrat de force mais en agissant de cette manière elle prenait le risque de ne plus jamais pouvoir sortir de musique. En allant au bout de son engagement, l’artiste rachète sa liberté. Souhaitant certainement adoucir son image, Dr.Luke laisse Kesha libre de ses mouvements dans la création de sa musique et c’est peut-être pour cette raison qu’il a laissé sortir en 2017, le titre “Praying” qui fait directement référence à ce que la chanteuse affirme avoir vécu… Une fois que “Gag Order” sera sorti, Kesha sera totalement libre et sa liberté encore plus belle.

“Gag Order” : une signification qui ne doit rien au hasard 

Comme mentionné précédemment, Kesha reste libre de ses actions en dépit de sa signature avec Dr.Luke. En ce sens, elle n’hésite pas depuis son 3e album “Rainbow” à faire allusion au drame qu’elle a vécu. Avec “Gag Order”, son dernier album sur le label de Dr.Luke, Kesha frappe une nouvelle fois très fort puisque le titre de son album est une référence directe à sa situation judiciaire. Pouvant être traduit en français par “Ordre de bâillon”, un “gag order” fait référence dans la justice américaine, à un ordre émis par le juge qui empêche un témoin de parler à la presse. Ici, Kesha fait clairement allusion au fait qu’elle ne peut ouvertement dénigrer celui contre lequel elle se bat encore aujourd’hui. Autre clin d'œil assez intéressant, la dernière piste du cinquième album de Kesha sera intitulée “Happy” et dans cette chanson, Kesha se demande ce qu’il serait advenu de sa vie si les choses s’étaient passées autrement. Outre la symbolique de terminer son contrat sur un mot joyeux, Kesha semble vouloir définitivement enterrer son passé et ses douleurs.


Gag Order : une nouvelle direction artistique 

Si vous attendiez Kesha sur un projet POP, il vous faudra désormais streamer ses anciens sons. En effet, comme elle l’avait annoncé à la sortie de son quatrième album “High Road” en 2020, ce projet était certainement dans sa carrière, son dernier album POP. Aujourd’hui, Kesha souhaite explorer de nouvelles sonorités plus en adéquation avec son vécu mais également avec ses émotions. Entourée à la production de son album de Rick Rubin (une légende du rap et du heavy metal sur la scène US), Kesha a voulu avec “Gag Order”, explorer ses émotions les plus sombres. Inspiré par ses crises d’angoisse et son anxiété, le disque est décrit par l’artiste, comme étant son album le plus intime. Beaucoup plus alternatives, les sonorités misent en avant sur le projet serviront à exacerber la vulnérabilité de Kesha qui déclare aujourd’hui que le début de sa carrière ressemble pour elle :” à une caricature de la positivité. Avec les deux premiers extraits dévoilés récemment (“Eat The Acid” et “Fine Line”), Kesha montre qu’elle se moque du qu’en-dira-t-on et si les pistes sont de prime abord moins accessibles, car très alternatives et très dépouillées, elles n’en restent pas moins puissantes et leur force se déploie d’écoute en écoute…

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