Le clip queer de la semaine : Sébastien Delage à nu dans “Dale Cooper”

Lorsqu’on a découvert son univers en 2021, Sébastien Delage venait tout juste de sortir son premier EP. Comme un exutoire, l’artiste se confiait en musique pour exorciser une partie de ses peines mais aussi, pour tenter de trouver sa voie au sein d'une scène musicale française qui manquait peut-être encore d'une représentation comme la sienne. À la fois, doux, brut, rock et queer, cet univers, s’est ensuite dessiné sur un premier album autobiographique et thérapique qui a réussit à trouver un bel écho sur la scène française indépendante. Fort de son succès grandissant, Sébastien poursuit aujourd’hui avec “Dale Cooper”, le nouvel extrait de son projet qui bénéficie d’un clip à découvrir maintenant.

Dale Cooper : entre deux mondes

Le 20 janvier dernier, Sébastien Delage sortait son premier album “Rien Compris”. À cette occasion, l’artiste était en interview sur The Melting POP et à ce moment-là, il nous dévoilait la dualité du personnage de Dale Cooper. Faisant à la fois référence à un acteur porno gay ainsi qu’au célèbre personnage de la série “Twin Peaks”, Dale Cooper résumait en quelque sorte, la dualité d’un artiste qui a eu besoin de la musique pour comprendre et accepter ses névroses ainsi que sa bipolarité. Dans le clip de sa chanson “Dale Cooper” réalisé par Manuel Marmier et mis en ligne récemment, Sébastien Delage tente donc de mettre en corrélation ces deux entités. Ainsi, si dans la vraie vie l’une en a inspiré l’autre tant l’acteur a puisé dans le personnage pour façonner sa notoriété dans le monde du X, dans le clip, ce sont les symboles qui viennent croiser l’existence des deux versions de Dale Cooper. Premièrement, les visuels du clip (fleurs, corps, couleurs) et son esthétique rétro rappellent l’âme captivante du projet culte de David Lynch. Ensuite, grâce au travail de Fabio Damotta, un artiste spécialisé dans le shibari, la sexualité est mise en scène au travers d’une chorégraphie érotique qui relie les deux corps distincts et les deux histoires qui parcourent le texte de la chanson. S’inscrivant plus que jamais dans une esthétique queer qu’il défend et revendique, Sébastien Delage dévoile ici sa poésie et chaque clin d’œil présent dans sa chanson est un moyen de découvrir la richesse d’une écriture aussi sauvage que poétique. Pas-à-pas, l’artiste trace sa route. Clip après clip, scène après scène, il rencontre son public et ce nouvel extrait arrive à point nommé pour porté un mois des fiertés qui devrait sans nul doute encore accroître sa visibilité !