Keri Hilson de retour avec l’album “We Need To Talk”
On ne l’attendait plus et pourtant, c’est désormais officiel : Keri Hilson est de retour. Quinze ans après la sortie de son second album, l’artiste américaine qui avait connu le succès avec les titres “Knock You Down” ou encore “Pretty Girl Rock” retente sa chance avec un opus qu’elle a autoproduit. Au programme, neuf morceaux qui nous replongent à la grande époque du R&B et qui nous permettent de retrouver une voix qui nous avait manqué.
Keri Hilson VS Beyoncé : les paroles de la discorde
Entre l’annonce et la sortie de son single “Bae” paru le 27 mars et la publication de son 3ᵉ album “We Need To Talk” (à paraître ce 18 avril 2025) Keri Hilson n’a pas perdu de temps. Pour cause, pour celle qui s’était volontairement retirée de la scène médiatique, l’urgence était de ne plus perdre une seconde. Ce retour, elle l’avait teasé de nombreuses fois en quinze ans et pourtant, le bon moment semblait ne jamais se présenter. À mesure des années, et comme elle l’a longuement expliqué dans une série de vidéos sur ses réseaux sociaux, l’artiste avait même perdu confiance en elle, en sa voix, en son art. D’abord auteure pour les plus grands artistes pop dans les années 2000 (Britney Spears, The Pussycat Dolls, …), elle avait fini par lancer sa propre carrière avec de jolis succès aux États-Unis, mais aussi en Europe. Néanmoins, alors que le premier album “In A Perfect World” avait cartonné (malgré de nombreux reports), le second “No Boys Allowed” déçoit quelque peu. Moins bien reçu, faute à une mauvaise stratégie dans le développement du projet, l’album n’avait cependant pas démérité (+ de 200.000 ventes aux USA) et rien ne laissait présager que l’artiste allait ensuite disparaître pendant si longtemps. En coulisses, il s’est longtemps murmuré que Beyoncé en personne avait œuvré pour la blacklister. En cause, une chanson nommée “Turnin’ Me On” dans laquelle Keri Hilson critiquait ouvertement Beyoncé en disant qu’elle se prenait pour la meilleure, mais qu’elle ne valait pas plus qu’une autre : “"Your vision cloudy if you think that you da best / You can dance, she can sing, but need to move it to the left / She need to go have some babies, she need to sit down, she fake / Them other chicks ain't even worth talkin' bout"”. Aussi, il a souvent été dit que Keri avait refusé d’écrire pour Beyoncé qui usait et abusait, à l’époque, de ghostwriters pour nourrir ces projets.
"We Need To Talk" : un disque centré sur l'amour
Cette chanson, ces paroles, ces rumeurs, Keri Hilson les a récemment évoquées dans une série d’interviews. Pour elle, enregistrer “Turnin’ Me On” était une erreur. Imposé par son label, le texte n’était pas son idée et elle regrette aujourd’hui que cette histoire ait si longuement impacté sa carrière. N’ayant jamais infirmé ou confirmé que Beyoncé était réellement la cause de son retrait, Keri Hilson revient aujourd’hui. Pour expliquer son absence, elle parle de doute, de dépression et du fait d’avoir perdu foi en l’industrie. Aujourd’hui derrière elle, cette période difficile prend fin avec la sortie de “We Need To Talk” un nouvel album qui est, selon ses dires, le premier chapitre d’une trilogie. Ayant pour thème l’amour, le premier chapitre se compose de 9 titres, et il permet de retrouver la voix suave et subtile de Keri qui s’adapte tantôt à des rythmes langoureux (“Say That”, “Bae”) tantôt à des productions plus urbaines (“Scream”, “Weigh Me Down”). Agréable, solaire et lumineux, le disque est un brin trop court mais après toutes ces années, on ne peut que profiter de l’effort. Keri Hilson y semble heureuse, épanouie et elle a d’ores et déjà annoncé qu’elle prévoyait d’inonder l’industrie avec sa musique. Un retour en force qui trouvera, on l'espère, son public.
Commentaires
Enregistrer un commentaire