#Critique : Natalie Imbruglia moderne mais fidèle à elle-même sur “Firebird”


Le 24 septembre, Miss Li n’était pas la seule à sortir son nouvel album. En effet, dans un même temps, l’Australienne Natalie Imbruglia sortait elle aussi son sixième opus. Premier fruit de sa collaboration avec BMG, l’album “Firebird” est synonyme pour la chanteuse de renaissance et The Melting POP ne pouvait pas passer à côté de cet événement. La critique de ce nouveau disque à découvrir dès maintenant. 

Natalie Imbruglia - Firebird


When it all falls down, gotta build it better”, c’est avec ce refrain que Natalie Imbruglia ouvre son sixième album. Six ans après l’album “Male” sur lequel elle reprenait des titres chantés de base par des hommes et près de 11 ans après son dernier album de chansons originales, l’artiste fait le grand saut. Absente car elle avait perdu foi en son talent et parce que l’inspiration n’était plus de mise, elle s’est durant de nombreuses années consacrée à sa vie de femme et de mère. Et puis, entourée d’une nouvelle équipe, elle a peu à peu repris confiance en elle ainsi qu’en sa plume. Sa philosophie de vie, se souvenir des hauts plutôt que des bas tout en savourant le moment présent. Ancrée dans son leitmotiv, Natalie Imbruglia propose donc sur son nouvel album un voyage à travers ses combats. Guidée par le sentiment de toujours aller de l’avant, on ressent dans ses textes, qu’elle a traversé des moments difficiles mais qu’elle a choisi de puiser en elle, le meilleur de chaque expérience. Ainsi, sur le titre “Human Touch”, elle chante qu’elle a dû se perdre pour mieux se retrouver, tandis que les singles “Build It Better” et “Maybe it’s Great” semblent être des métaphores où la perte et de la déconstruction de soi sont les étapes clef du renouveau. Pour aller vers cette renaissance, Natalie a enregistré son album entre Londres et Nashville. De cette dualité, il ressort des 14 pistes qui composent l’album “Firebird”, un équilibre entre la chaleur des sonorités américaines (“On My Way”, “Not Sorry”) et l’atmosphère brumeuse de la musique anglaise (“Firebird”, “Invisible Thing”). Quoi qu’il en soit, l’opus est dans son ensemble une déclaration d’amour à la musique des années 90 et on retrouve donc dans celui-ci, le petit côté pop-rock qui a toujours bercé l’univers de la chanteuse ainsi que quelques touches parfois plus singulières dans sa discographie. Dans ce registre, on peut citer l’excellent “Maybe It’s Great” qui rappelle Tegan & Sara ou encore “Not Sorry” qui a en lui, un petit je-ne-sais-quoi qui rappelle la grande époque de Queen Madonna. Fidèle à elle-même tout en tentant de nouvelles choses, l’interprète de “Torn” n'oublie pas sur son album de faire quelques clins d'œil à son public. Ainsi, si le divin “Dive to the Deep” peut-être perçu comme une corrélation avec le titre “Diving in the Deep End” qui figurait sur son premier album paru en 1997, “Just Like Old Time” est quant à lui plus direct puisqu’il parle des retrouvailles de la chanteuse avec la scène. “Ça fait longtemps mais je me demandais si je suis toujours dans votre esprit”, après plusieurs années d’absence, Natalie Imbruglia renoue par ces mots avec la musique, une passion qu’elle considère comme son premier amour et ça lui va bien ! 


La note : 14,5/20 - un album sincère qui prend des risques tout en restant fidèle à l’ADN de la chanteuse

Les titres à écouter en boucle : “Maybe it’s Great”, “Just Like Old Time”, “Not Sorry”, “Dive to the Deep”

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