#ITW - Gatha : “Je pense avoir trouvé mon son”
Durant des années, c’est avec son violoncelle que Gatha a accompagné sur scène de grands artistes (La Grande Sophie, Julien Doré, Asaf Avidan, …). Compositrice hors-paire, elle a aussi travaillé pour de grandes marques de luxe, le tout en offrant à son public deux EP’s. Cependant, depuis quelques années, l’artiste a ressenti le besoin de s’éloigner de tout ça. L’objectif, se retrouver et surtout chercher ce qu’elle avait vraiment envie de faire. De retour avec le single “MDCI”, elle parle de son expérience pour mieux faire comprendre aux gens l’importance de prendre soin de soi. Lauréate du FAIR 2022, elle entend bien faire de cette nouvelle année, une grande année et cela passera par un nouvel EP à découvrir plus tard mais dont on parle déjà dans cette interview exclusive.
Salut Gatha, tu reviens avec un nouveau single “MDCI” (Minutes de Calme Intérieur). D’où t’es venue l’idée d’écrire ce titre qui parle d’une société qui nous presse et nous oppresse ?
Je pense, premièrement, que je suis moi-même passé par là. Ce titre, c’est aussi une manière de dire qu’il est important de prendre soin de soi. Le travail, la vie quotidienne, on a toujours quelque chose à faire et c’est difficile de s’écouter. Ce morceau est né quand j’ai pris conscience de ça. C’est donc une note à moi-même mais aussi un message pour les autres. Ce n’est pas toujours bien vu par la société de prendre son temps, de se poser. Pourtant, un jour, quelqu’un m’a dit : “plus tu iras lentement, plus tu iras loin”, c’est quelque chose qui résonne encore en moi.
Tu as fait beaucoup de choses par le passé, tu as déjà sorti deux EP’s. Pourtant, tu présentes ce morceau comme étant ton premier single. Pourquoi ?
À vrai dire, tout se rejoint. Avant, j’étais dans l’urgence et mes deux premiers projets manquaient peut-être de maturité. Je pense que je n’en savais pas assez sur l’industrie de la musique. J’ai dû faire une longue pause pour me structurer. Aujourd’hui, je suis en indé, mes visuels sont mieux travaillés, je pense avoir trouvé mon son. Je suis productrice, c’est un nouveau temps de vie, tout simplement.
Tu as travaillé pour de grandes marques par le passé (Chanel, Vogue). Ce nouveau chapitre, ça signifie que ce pan de ta carrière est derrière toi ?
Je ne ferme pas la porte à la publicité mais ce n’est pas ma priorité. Ce que je ne veux plus faire, pour le moment, c’est accompagner les autres sur scène. Cette fois, je veux que ce soit mon projet, mon univers. J’ai envie de penser à moi pour développer encore davantage mes connaissances, ma création.
Un EP va suivre ce premier single. Il s'intitulera “Indomptable". À quoi va-t-il ressembler ?
“Indomptable”, c’est le titre de l’EP mais aussi celui de mon second single qui sortira au printemps. Sur cet EP, on retrouvera mon violoncelle mais aussi de la MAO, du hip-hop, du R&B des années 90’s, des samples. La production vocale et musicale sera plus développée. J’ai été très inspirée ces dernières années par Sevdaliza ou encore Billie Eilish. “Indomptable”, c’est un état d’esprit. Je n’avais plus envie qu’on me dise ce que je devais faire, je voulais être qui je voulais être et c’est cette nouvelle manière de penser qui m’a guidée vers les gens avec qui je travaille aujourd’hui.
Tu cites Sevdaliza qui est une artiste inclassable. Lorsqu’on t’écoute, on a aussi du mal à décrire ce que tu fais. Comment le ferais-tu ?
Pour moi, c’est simple. Je fais de la POP moderne, des chansons. Au départ, je construis piano-voix puis je viens rajouter du traitement. J’y ajoute mes goûts, mon violoncelle, je chante en français pour être comprise et j’espère que ma musique peut libérer les gens.
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