EHLA : s’affirme et s’émancipe sur son premier album “Pause”
Associé au travail et à la détermination, le talent finit toujours par payer. Avec son premier album, EHLA en est la preuve. Sortie victorieuse d’un télé-crochet en 2013, elle a enchaîné les expériences plus ou moins fructueuses avant d’être considérée par une partie des médias comme “la sœur de Clara Luciani”. Cependant, EHLA est beaucoup plus que ça et pas à pas, projet après projet, elle s’affirme et s’émancipe. Avec son premier album “Pause” paru ce 2 juin, elle réveille la scène R&B française, c’est frais, léger et on en parle maintenant.
EHLA : un long parcours et une détermination à toute épreuve
En 2013, c’est sur D8 dans la version 2013 de “Popstar” que le public découvre Léa Luciani, une jeune fille timide. Venue du Sud, la chanteuse en herbe veut vivre de sa passion. Souvent réduite à ses doutes dans l’émission, elle finira néanmoins par remporter la compétition en compagnie de 3 autres chanteuses. Hélas, le groupe qu’elle forme avec ses copines de l’époque ne convainc pas le public et après plusieurs mois de promotion et quelques singles, le groupe se sépare sans avoir sorti l’album promis au vainqueur. À la suite de cette expérience, Léa est déçue et quelques instants, elle pense même tout arrêter. Cependant, elle est repérée quelques mois plus tard par Grand Corps Malade qui décide de la produire et de la prendre sous son aile. À ses côtés, l’artiste travaille sa voix, son image, ses textes. Fier de sa protégée en qui il croit beaucoup, Grand Corps Malade l’invite même sur l’un des titres de son album “Plan B”. Cette année-là, EHLA sort également ses premiers singles et tente de représenter la France à l’Eurovision dans le concours de la sélection nationale organisé par France 2. En compétition avec le titre “J’ai Cru”, l’artiste n’accède pas à la victoire mais malgré sa défaite, elle précise son univers pop-francophone avec des titres tels que “L’antidote” ou encore “Pas d’ici”. Au même moment, sa sœur explose partout en France avec le titre “La Grenade”. Loin de surfer sur le succès de sa sœur, EHLA reste discrète et lorsqu’on l’interroge en 2020, elle nous répond humblement qu’elle souhaite réussir par ses propres moyens…
EHLA : notre avis sur l’album “Pause”
Trois ans après notre rencontre, EHLA a fait son petit bonhomme de chemin. Collaborant avec le groupe Bolides ou encore avec le chanteur belge APRILE, elle a défini son identité. De plus, elle s’est entourée d’une nouvelle équipe, et c’est sur le label 6&7 (Marie-Flore, Kimberose, …) qu’elle a fini par s’épanouir. Forte de ce beau parcours, elle publie aujourd’hui un premier album qu’elle a travaillé durant plus de deux ans. Intitulé “Pause”, le disque est pour EHLA un moyen artistique de jouir de toute sa liberté. Loin de l’urbain qui cartonne en France et à mille lieues de la POP rétro qu’on entend désormais peu trop souvent, elle livre avec son premier album, un projet R&B frais et salvateur. Ainsi, si le premier single “Magique” nous évoquait déjà à sa sortie, l’univers d’une certaine Ophélie Winter, les 10 autres pistes qui composent le projet vont plus loin. En effet, tout en restant moderne, “Pause” transpire d’une énergie 90’s captivante qui redonne ses lettres de noblesses à un genre musical qui a cartonné en France mais qui a aussi très souvent été décrié. Langoureuse sur “Mortel”, affirmée sur “J’veux pas un artiste” et engagée sur “Comme Sophia”, EHLA prend le risque d’aller sur des terrains musicaux qui ne ressemblent pas aux formats actuels et c’est cette prise de risque qui fait tout le sel de l’artiste. Clara Luciani a relancé la mode 70’s et EHLA est bien partie pour prendre d’assaut le comeback des années 90.
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