#Critique : Olivia Ruiz ose la modernité et célèbre ses origines espagnoles sur “La Réplique”
Sept ans après son dernier projet “À nos corps-aimants” et alors qu’elle est entre-temps devenue l’une des nouvelles icônes de la littérature française avec ses deux ouvrages (“La commode aux tiroirs de couleurs” et “Écouter la pluie tomber”), Olivia Ruiz revient avec “La Réplique”, le sixième opus de sa carrière. Inspiré par ses origines espagnoles, le disque marque un renouveau musical dans le parcours de la chanteuse. Sur la voie des phénomènes Rosaliá, Karol G & Co, l’artiste change de cap tout en conservant son ADN et sa plume. Un projet à découvrir maintenant sur The Melting POP.
Olivia Ruiz : la chaleur du Sud et la famille comme fil rouge sur l'album "La Réplique"
Il y a quelques semaines, Olivia Ruiz créait l’événement en renouant avec la Star Academy. Revenue sur le plateau après plus de 22 années passées à tenter de se défaire d’une expérience qu’elle avait eu beaucoup de mal à gérer, l’artiste décidait de tourner la page. Déroutant, ce retour a surpris beaucoup de monde et l’interprète de “La Femme Chocolat” continue aujourd’hui de brouiller les pistes avec un nouvel album musicalement déconcertant. De fait, comme nous laissait déjà percevoir le single titre “La Réplique”, l’univers exploré par Olivia Ruiz sur ce nouvel opus s’éloigne des mélodies organiques qui ont fait son succès. Ayant ressenti le besoin de se rapprocher de ses origines après avoir découvert et écouté une artiste telle que Rosaliã, la chanteuse revient avec un nouveau projet composé de 13 morceaux beaucoup plus produits que ce qu’elle avait l’habitude de faire. Enivrant sur le premier single qui est aussi la piste d’ouverture du projet, ce renouveau se dessine comme un fil rouge sur tout le reste de l’album. Ainsi, avec des pistes telles que “Des Corps” ou encore “Le Peu qu’on a”, Olivia se dirige vers des mélodies plus rodées et plus POP pour ne pas dire légèrement plus urbaines. Ici, l’ADN hispanique n’est pas encore très palpable mais avec le titre “La Pachamama” qui est clairement le point culminant de l’opus, l’artiste s’immerge complètement dans le reggaeton et les ambiances latines. Cependant et bien qu’il ne dénote pas avec le reste de l’opus, ce titre reste un OVNI dans la proposition de la chanteuse. En effet, Olivia ne se fourvoie jamais et lorsqu’elle décide réellement de rendre hommage à ses origines, c'est en chantant “Abuelo” pour son grand-père en compagnie de son frère Toan et de son père Didier Blanc. Sorte de conte qui fait le lien entre sa passion pour l’écriture et ses racines familiales, le morceau est certainement dans sa forme, le plus fidèle à l’univers de la chanteuse. D’abord auteure avant d’être chanteuse, l’artiste sait comment raconter des histoires et ce titre en est la plus belle preuve. Au-delà de ça, Olivia chante son quotidien avec “Le Sel” dédié à son fils ou encore sa joie d’être devenue mère sur le titre “Tu Danses". Globalement chaleureux, car imprégné par la chaleur du Sud, “La Réplique” explore aussi parfois des chemins plus sombres comme en témoigne le mystérieux “La Fièvre”.
En conclusion, “La Réplique” est musicalement et dans ses productions, un projet surprenant dans la carrière d’Olivia Ruiz. Cependant, l’artiste avait déjà par le passé et à de nombreuses reprises, chanté ses racines espagnoles. Qui plus est, dans les textes ainsi que dans la voix, la chanteuse reste toujours fidèle à son art. Après plus de 20 ans de carrière, Olivia tente ici un nouveau son et comme avait pu le faire La Grande Sophie avec l’album “Cet Instant” en 2019, ce saut dans la modernité ravive sa flamme et sa passion… Un disque plein de surprises qui en surprendra plus d’un mais qui mérite toute votre attention !
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