Maren Morris : la star de la country tourne la page avec “Intermission”
On l’a vu avec “Cowboy Carter” de Beyoncé ou encore avec la bande-originale du film “Twisters” le blockbuster de l'été qui explose le nombre d'entrées à travers le monde, la country est redevenu le genre sur lequel mise l’Amérique. Ainsi, comme le chante Lainey Wilson sur l’un des singles de son futur album “Whirlwind” : "Country’s cool again". Malgré tout, alors que la country reprend des couleurs dans un pays en pleine ébullition en cette année d’élection, Maren Morris décide quant à elle de s’éloigner du genre qui a fait son succès. Connue pour ses titres “My Church” ou encore pour “The Middle” en featuring avec Zedd, elle a récemment annoncé la sortie d’un EP plus POP à paraître dans quelques semaines.
Maren Morris : un EP pour s’éloigner de la country
Alors que l’Amérique se déchire en pleine année d’élection présidentielle, Maren Morris a déclaré l’an dernier vouloir s’éloigner de la musique country. Fière de ce genre qui lui a permis de devenir un phénomène aux USA, l’artiste de 34 ans a pris conscience à mesure des années que ce style musical pouvait diviser autant qu’il rassemble. Devenue trop politique selon les dires de la chanteuse, la country ne serait plus aujourd’hui, un espace créatif sain pour elle et pour son public. Ouvertement bisexuelle et très engagée pour la communauté LGTBQIA+, Maren Morris qui prônait déjà l’acceptation sur son single “My Church” veut désormais partager et créer dans un espace plus libre et moins politisé. Intitulé “Intermission”, son nouvel EP à paraître le 2 août est donc un moyen pour elle de s’éloigner du genre qui a fait son succès. Actuellement porté par les singles “Cut!’ (featuring Julia Michaels) et “I hope I will never fall in love”, l’EP comptera 5 pistes. Décrits par l’artiste comme un moyen d’accéder à un nouveau niveau dans sa carrière, les titres de l’EP auront pour ADN la colère et la liberté. Ainsi, comme elle le chante sur l’excellent single “Cut!”, son projet est un moyen de dire “fuck” à ceux qui voudraient l’empêcher d’avancer et de se renouveler.
Maren Morris du rêve à la réalité
Originaire d’Arlington au Texas, Maren Morris est issue d’une famille de classe moyenne. Enfant, alors que ses parents tentent de joindre les deux bouts, elle se passionne pour la musique. Dès l’âge de 11 ans, elle commence donc à se produire dans des honky-tonks, des bars typiques et modestes où la musique est un moyen d’échapper à la réalité. Repérée par un producteur, elle sort à seulement 15 ans un premier album intitulé “Walk On”. Simple, car produit avec peu de moyens, l’opus lui permet néanmoins de prendre son envol. À peine majeur et alors qu’elle a sorti pas moins de 3 albums entre 2005 et 2011, elle quitte donc sa famille pour Nashville. Au royaume de la country, Maren Morris étoffe son carnet d’adresses et alors que ses textes sont choisis pour figurer sur les opus de Tim McGraw ou encore Kelly Clarkson, elle enregistre et sort en 2016 “Hero” un 4e album qui va décrocher la seconde place des charts aux Etats-Unis. Forte de ce succès, Maren Morris devient l’enfant chéri de l’Amérique. Nommée aux Grammy Awards, elle assure les premières parties de Keith Urban, elle multiplie les collaborations et après la sortie de son cinquième album en 2019, elle décide de former un super groupe de chanteuses country en compagnie de Brandi Carlile, Natalie Hemby et Amanda Shires. Nommées The Highwomen, les quatre artistes sortiront par la suite un album éponyme salué par le public et la critique. Suite à cette expérience qui renforce encore un peu plus sa popularité, Maren Morris s’éloigne des médias pour se consacrer à sa vie de famille. Devenue mère en 2020, elle ne revient que deux ans plus tard avec “Humble Quest”, un nouvel album produit par Greg Kurstin le producteur d’Adèle. Malgré un démarrage record pour un album country sur Amazon Music, l’opus réalise des scores en deçà de ses prédécesseurs. Selon la presse américaine, ce rejet du public est à mettre en corrélation avec les propos tenus par la chanteuse qui a qualifié la country de genre homophobe, raciste et misogyne. Des propos qui ont divisé son public et qui expliquent aujourd’hui son envie de tourner la page.
Commentaires
Enregistrer un commentaire