Katy Perry - flop, bad-buzz, critiques, polémique : Quand la haine devient virale
Décidément, il ne fait pas bon d’être une popstar sur le retour. En effet, après Jennifer Lopez accusée de ne pas chanter ses chansons et Justin Timberlake taxé de misogynie envers Janet Jackson et Britney Spears, la nouvelle cible de la POP s’appelle Katy Perry. Ainsi, outre sa collaboration controversée avec son producteur, l’artiste est attaquée de toutes parts. D’ores et déjà qualifié de flop, son retour avec l’era “143” est peut-être en train de signer la fin de sa carrière. Pourquoi tout le monde semble détester Katy Perry, on en parle maintenant sur The Melting POP.
"Woman's World" un hymne féministe controversé
Rien ne va plus pour Katy Perry. Alors que la popstar américaine devait signer son grand retour avec le single “Woman’s World”, premier extrait de l’album “143” à paraître en septembre, le titre s’est fait descendre par le public et par la presse. Premièrement, ce sont les réseaux sociaux qui sont tombés sur Katy Perry après l’annonce de sa collaboration avec Dr.Luke. Producteur de ses deux premiers albums, il est aussi celui qui est accusé d’avoir violé la chanteuse Kesha. Pour cette raison et parce que le producteur est décrié depuis plusieurs années à chaque fois qu’il collabore avec des artistes (Kim Petras, Nicki Minaj,…), le grand public semble ne pas avoir accepté l’idée que Katy Perry chante une chanson dite féministe en collaborant avec un homme accusé du pire. Passé ce scandale qui aurait pu être oublié comme il l’a été pour Doja Cat et d’autres artistes qui ont réussi à cartonner en étant produites par Lukasz Gottwald, Katy Perry aurait pu retrouver le sommet des charts. Cependant, la presse s’en est mêlée et partout sur le web, “Woman’s World”, s’est vu attribuer les pires critiques de l’histoire de la POP. Faussement satirique, régressif, sans nuance, le féminisme de Katy Perry n’a pas plu aux critiques et après seulement une semaine dans les classements américains (TOP 63), le titre a disparu des radars. Dans le reste du monde, “Woman’s World” n’a pas non plus brillé et un mois après sa sortie, le titre a à peine dépassé les 25 millions de streams sur Spotify. Pour ne rien arranger, le clip a reçu un nombre de dislikes très important sur YouTube et Katy a dû faire oublier cet échec en enchaînant rapidement avec “LIFETIMES”, un second single.
Katy Perry et "143" un album mort-né ?
De nos jours, il n’est pas rare de voir les artistes sortir plusieurs singles avant d’annoncer et de lancer un album. Si la pratique peut parfois être frustrante, elle reste un moyen de prendre la température auprès du public afin d’ensuite adapter sa recette. Sûre de son projet, Katy Perry n’a pas suivi ce mouvement puisqu’elle a en amont de la sortie de “Woman’s World”, annoncé la parution de l’album “143” en lançant les précommandes et en montrant les supports. Face aux critiques et vu l'accueil réservé aux deux premiers singles, la chanteuse doit s’en mordre les doigts, car aucun retour en arrière n’est possible. De fait, la machine est en marche et lorsqu’on sait que l'entièreté du projet est produit par Dr.Luke, il va être compliqué pour Katy Perry de convaincre ses détracteurs. D’ores et déjà absent du TOP streaming mondial, “Lifetimes” semble bien partie pour suivre le même chemin que “Woman’s World” et on se demande désormais comment Katy Perry va pouvoir sauver son ère. Entaché par un nouveau scandale (le clip aurait été tourné sur une plage privée sans l’aval des autorités espagnoles.), “Lifetimes” ne sera vraisemblablement pas le succès de l’été. Prise dans un tourbillon négatif, Katy Perry est devenue la proie favorite des haters partout sur Internet. Aussi bien du côté du public que des médias, la chanteuse est la cible du moment. Ce désamour, l’artiste le traîne avec elle depuis de nombreuses années. De fait, depuis la fin de l’ère “Prism” et avec le début de la promotion autour de l’album “Witness”, Katy Perry ne fait plus l'unanimité et sa carrière est clairement sur le déclin. Tant au niveau de son image que de la qualité de ses projets, l’interprète de “Firework” n’a pas réussi à se renouveler. Jouant encore et toujours sur l’aspect loufoque de son univers, l’artiste est presque devenue une propre parodie d’elle-même. Cependant, la haine qu’elle véhicule n’est absolument pas justifiée et celle-ci fait partie d’un culte médiatique très commun qui vise à porter aux nues un artiste quand le succès est à son paroxysme avant de le jeter en pâture et de le détester quand les échecs s'accumulent.
Une victime idéale
Bien qu’il existe depuis toujours, ce fonctionnement médiatique qui s’applique à la musique autant qu’à la télévision et au cinéma, est aujourd’hui décuplé par les réseaux sociaux qui deviennent le vecteur d’une haine virale. Avec X, TikTok et les autres réseaux, détester un artiste, un projet est devenu une tendance. Quoi que l’on pense de Katy Perry, son comportement n’a rien de condamnable et la qualité de sa musique qui peut-être critiquée ne doit pas devenir un levier pour attiser la haine et le rejet. Dans une industrie qui a toujours été sans pitié, l’aversion va de pair avec la cancel-culture. Aujourd’hui, Katy Perry est attaquée pour des choix certes discutables. Cependant, lorsque la haine qu’elle reçoit en masse aura totalement désarçonné son envie de faire de la musique. Lorsque les médias et les réseaux sociaux auront fini de la détester. Lorsqu’elle aura potentiellement disparu de l’industrie, il ne restera qu’un souvenir nostalgique de ce qu’elle a créé et jamais la haine ne sera remise en question par ceux qui l’ont attisée. L’industrie de la musique est sans pitié, la critique fait patrie de l’art, mais la violence, la haine et le rejet ne doivent jamais devenir des trends. Victime idéale, car elle a connu les sommets avant d'enchaîner les échecs, Katy Perry est malgré elle, un exemple de ce que l'industrie médiatique peut nourrir de pire... Son album n'est pas encore sorti, mais il est sera difficile pour elle d'inverser la tendance négative qui semble devenue indissociable de son personnage.
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