#Critique : Aya Nakamura affirme son amour du zouk sur l’album “DNK”

3 ans après la sortie de son 3e album, Aya Nakamura est de retour dans les bacs avec “DNK” un nouveau disque qui sonne comme une affirmation de son identité. Pour cause, outre le fait que “DNK” soit une référence à son nom de famille Danioko, il s’agit aussi pour elle, d’affirmer son statut ainsi que ses origines dans le paysage musical. Plus loveuse et sensuelle que jamais dans ses textes, l’artiste continue d’explorer dans sa notion de la POP des univers urbains et caribéens qui donnent souvent au projet sa force et sa légèreté. Plus que jamais, l’artiste semble se moquer de ce que les autres pensent d’elle et lorsqu’elle ne met pas ses sentiments sur la table, son ego-trip continue d’entretenir son statut de star. La critique de “DNK” est à découvrir maintenant sur The Melting POP.

Aya Nakamura - Religion Zouk sur DNK


Parce que son quatrième album a mis du temps à arriver et parce que ses derniers singles n’ont pas eu le même retentissement que par le passé, certains disaient déjà que la carrière d’Aya Nakamura était finie. Pourtant, en annonçant en trombe la sortie de son projet à deux semaines de la sortie, l’artiste malienne réalise un tour de force. En effet, en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, elle a réussi à attirer tous les projecteurs vers son nouveau projet et puisqu’une réussite n’arrive jamais seule, elle a rempli en quelques instants non pas 1, mais 3 Accor Arena. Régulièrement en tendance sur Twitter et TikTok depuis l’annonce de son retour, Aya Nakamura est prête à montrer qu’elle vole au-dessus de ceux qui pensaient déjà se satisfaire de chute. Pour preuve, si son nouveau disque n’a rien de surprenant dans la forme et dans les textes, et si certaines critiques sont venues appuyer sur ce point pour descendre le projet, la forme que prend “DNK” est en quelque sorte la suite logique du parcours de celle qui a mis le monde entier à ses pieds avec “Djadja”, “Copines” et tous ses autres tubes.

Aya Nakamura : une carrière hors des sentiers battus 

Le succès, Aya Nakamura ne l’a jamais vraiment cherché. Depuis le début de sa carrière, elle a toujours prôné sa volonté de faire de la musique de manière instinctive. D’ailleurs, si ce quatrième album arrive tardivement, ce n’est pas parce que sa carrière est sur le déclin mais tout simplement parce qu’elle avait perdu l’envie et la motivation. En effet, à force d’être sur le devant de la scène et parce que les attentes étaient toujours plus grandes, Aya Nakamura a commencé à ressentir dans son métier une pression qu’elle ne souhaitait pas se mettre. Pour remédier à ça, et pour retrouver son chemin, elle produit donc un disque mélodiquement plus calme et toujours plus inspiré par ses racines et ses origines. Ainsi, si son précédent projet paru en 2020 plantait déjà la graine d’une Aya plus en retrait du mainstream, “DNK” confirme le tir. Beaucoup plus orienté sur l’amour et sur les sentiments, beaucoup plus zouk et beaucoup moins POP, ce quatrième album semble entraîner l’artiste vers des sonorités moins explosives mais pourtant plus singulières. Sans courir derrière les tubes et sans se fourvoyer, Aya Nakamura surprend car elle parvient avec ce nouvel album, a affirmer encore davantage son statut de femme puissante qui ne craint rien n’y personne. Ainsi, si tout le monde attendait d’elle des collaborations internationales et des rythmes plus américains, il n’en est rien car son ambition n’est pas d’être une popstar mais bien de se faire plaisir et de permettre le lâcher prise comme elle l’a toujours fait.


"DNK" : un album pour porter le zouk aux oreilles du monde 

Intelligente, Aya Nakamura se sert aujourd’hui des portes qui se sont ouvertes au début de sa carrière pour mettre sur le devant de la scène un genre musical plus personnel. Avec elle, le zouk est désormais dans les oreilles du monde entier et c’est peut-être ça, sa plus belle victoire. Qui plus est, sans faire d’effort et en restant sincère, la chanteuse livre au détour de son disque des sons plus affirmés qui plairont à ceux qui ont aimé l'instantanéité de ses plus grands tubes. Dans ce registre, on peut citer le percutant “Beleck” ou encore “Haut Niveau” et son texte nakamuresque ! Avec “DNK” Aya Nakamura reste fidèle à ses valeurs et si ses détracteurs se serviront de ça pour la décrédibiliser, son public lui, appréciera le voyage et la légèreté de ses mélodies !


La note : 14/20 - un disque honnête parfois un peu trop linéaire, mais qui propose d’explorer le zouk, un genre musical trop souvent dédié à un public de niche. Dans l'ensemble, ça fonctionne et on pardonne l'artiste d'avoir exclu de sa tracklist le bouillant "Dégaine" son feat. iconique avec Damso


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