Becky G : la vérité sur sa carrière (Dr.Luke, procès, musique latine)

Ça ne vous aura probablement pas échappé, la musique latine est partout dans les charts. De Rosalia à Anitta en passant par Shakira qui vit un véritable revival dans ce registre, la POP latino est devenue mainstream. Qu’elle soit un moyen de propulser de nouvelles carrières ou d’en relancer d’autres, elle permet à la scène musicale de jouir d’une plus grande diversité. Dans un tout autre registre, la pop latino est pour Becky G, au-delà d’être un hommage à ses racines, un moyen de poursuivre sa route sereinement. The Melting POP vous explique aujourd’hui les véritables raisons qui ont poussé l’artiste d’origine mexicaine à mettre de côté sa carrière sur le territoire américain…

BECKY G - 2023

Becky G : la mini J.lo de YouTube


En France, Becky G n’a jamais été une énorme popstar. Cependant, plusieurs de ses singles ont réussi à faire une petite percée dans les charts et parmi ceux-ci, on peut mentionner “Shower”, un tube qui a cartonné aux États-Unis et qui était censé lancer dignement la carrière d’une nouvelle petite popstar. En effet, lorsque “Shower” débarque sur les ondes en 2014, Becky G n’a que 17 ans et les médias américains voient en elle, un futur phénomène. Chanteuse, rappeuse, la jeune artiste baigne dans l’industrie depuis son plus jeune âge et certains la surnomme même la mini J.Lo. Née en Californie de parents Mexicains, Rebecca Marie Gomez est un talent brut et alors que YouTube est à son apogée, l’une de ses reprises lui permet de se faire repérer par l’un des grands noms de l’industrie américaine : Dr.Luke. Surtout connu pour avoir produit Kesha ou encore Katy Perry, le producteur américain est aussi derrière certains succès de Britney Spears, Miley Cyrus, ou encore Kelly Clarkson. Néanmoins, il a aussi travaillé avec une certaine Jeannie Ortega, une chanteuse américano-portoricaine qui n’a pas rencontré le succès escompté. Pour cette raison, produire Becky G est pour lui un moyen de prendre sa revanche et dès sa signature en 2011, la jeune adolescente est placée sur une multitude de projets. De Will.I.Am à Cher Lloyd en passant par Kesha, Becky G est partout afin d’imposer son nom et sa musique dans l'inconscient collectif. Bingo ! Elle décroche trois ans plus tard son premier tube avec “Shower” mais la suite ne va pas se dérouler comme prévu.


Becky G : flops, procès et deal avec Dr.Luke 

Annoncé comme le lead-single de son premier album studio, “Shower” est l’un des tubes de l’été 2014. Aux États-Unis et il s’en écoule plus de 2 millions de copies. Ni une ni deux, la machine semble donc lancée mais dès la sortie du second single quelques mois plus tard, la stratégie s’enraye. Pour tenter de sauver les meubles, Becky G est donc annoncée sur les premières parties de Katy Perry et Demi Lovato, elle apparaît en tant que guest dans la série “Empire” et comme c’est souvent le cas à l’époque, elle s’affiche en couple avec une autre rising star de la scène musicale. Problème, sa relation avec Austin Mahone est perçue par les médias américains comme une stratégie commerciale et certains n'hésitent pas à critiquer le duo qui passe presque pour une sous-version du tandem Selena Gomez / Justin Bieber. À partir de là, plus aucun des singles en anglais ne sera soutenu par les radios. De report en report, le premier album de la chanteuse est tout bonnement annulé. L’histoire pourrait s’arrêter-là. Problème, en plus d’être contractuellement liée à son ancien producteur sur un projet d’album qui n’a pas vu le jour, la chanteuse est aussi associé avec lui sur “Core Natural”, une marque de boisson minérale qu’elle s’est engagée à mettre en avant dans ses clips et sur Instagram. Bloquée par son contrat, Becky G va alors entamer des poursuites en justice contre son producteur. Accusant son ancien collaborateur de l’avoir exploitée et sous-payée, Becky G lui réclame plus de 105 millions de dollars. Hélas, en 2019, un an après le début de la procédure, l’artiste déclare se retirer du procès. En coulisses, il se murmure qu’un accord aurait été trouvé entre les deux protagonistes. Le deal ? Becky G peut poursuivre plus librement sa carrière à condition de ne publier que des projets en langues espagnoles. Toujours liée au label de Dr.Luke dans le développement de sa carrière aux États-Unis, Becky G est aussi affiliée à RCA et Sony Music Latin, deux branches de Sony Music. Grâce à ce grand écart, elle peut continuer sa carrière mais sa musique n’est majoritairement promue que sur les territoires d’Amérique du Sud. Pour cette raison et malgré deux albums et de multiples collaborations (Karol G, Maluma, Christina Aguilera, …), l’artiste demeure moins populaire et moins mise en avant que ses consœurs… Un compromis qui semble lui convenir puisqu’elle déclare aujourd’hui que sa musique en anglais ne lui correspondait pas et que l’espagnol lui confère plus de liberté. Dernier projet en date, le single “Arranca” qui semble être le premier extrait de son 3e album.

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