Live Report : 3 jours de folies au Lollapalooza 2025 (de Zaho à Saint Levant en passant par Lola Young)
Après une édition 2024 annulée pour laisser place aux Jeux Olympiques, le Lollapalooza Festival faisait son grand retour à Paris pour une sixième édition très attendue. Fidèle à sa réputation de dénicheur de têtes d’affiche prestigieuses, l’événement n’a pas déçu : les 18, 19 et 20 juillet 2025, plus de 160 000 festivaliers ont vibré au rythme de sets survoltés, portés notamment par David Guetta, Justin Timberlake, Olivia Rodrigo ou encore Benson Boone. Présent à l’hippodrome de Longchamp pour vivre l’expérience, The Melting POP revient sur les moments forts de ce cru 2025.
Jour 1 : Une ouverture flamboyante
Lancé en grande pompe le 18 juillet en début d’après-midi, le Lollapalooza 2025 a démarré sur les chapeaux de roue. Si Olivia Rodrigo et Benson Boone étaient les stars annoncées du jour, d’autres noms ont su faire monter la température.
Parmi eux, le phénomène britannique Lola Young, dont le nouvel album est attendu pour la rentrée, a conquis le public avec une interprétation habitée de son tube “Messy”. Juste après, c’est The Last Dinner Party, girlsband à l’univers théâtral et baroque, qui a électrisé la scène secondaire avec un set explosif scandé par un public conquis. Le groupe, qui monte en puissance depuis son passage remarqué à Glastonbury, a prouvé que la pop anglaise a encore de belles choses à offrir. D'ailleurs, leur nouveau single vient tout juste de sortir et un second album intitulé "From The Pyre" paraîtra en octobre.
Jour 2 : Entre virtuosité et émotions
Le 19 juillet, alors que le tramway T2, pris d’assaut, vivait sans doute sa journée la plus intense de l’année, deux artistes ont particulièrement retenu notre attention : Jacob Collier et Ronisia.
Le premier, multi-instrumentiste de génie, a transformé son concert en une masterclass musicale, alliant improvisations jazz, harmonies vocales complexes et moments d’échange avec le public. Accompagné d’un orchestre minimaliste mais redoutablement efficace, Jacob Collier a démontré, une fois encore, qu’il est l’un des artistes les plus novateurs de sa génération.
Plus tard dans la journée, Ronisia a joué à domicile. Avec son mélange de pop urbaine et d’influences cap-verdiennes, la chanteuse a offert un set solaire et sensible. Entourée de danseurs et d’un décor épuré, elle a su créer une bulle de douceur sans jamais perdre en intensité. Mention spéciale pour son nouveau single “Swipe”, qui a déjà tout d’un tube.
Jour 3 : Une clôture engagée et festive
Pour son dernier jour le festival s’est terminé en apothéose avec une pluie de sets mémorables. En ouverture d’après-midi, Zaho a ravi les nostalgiques des années 2000 avec un concert généreux, enchaînant ses classiques (“C’est Chelou”, “Lune de Miel”) dans une ambiance solaire et bienveillante qui donne envie d'aller découvrir la nouvelle tournée qu'elle débutera cet automne.
Puis, le trio britannique FLO a pris le relais avec un show R&B tout en élégance, mêlant chorégraphies et harmonies vocales à faire pâlir les Destiny’s Child. Aussi, l’une des révélations de la scène soul actuelle, Tems, a enflammé l’hippodrome avec son afro-pop envoûtant, dansant et puissant qui glisse encore dans notre corps.
Toutefois, c’est sans doute Saint Levant qui a marqué les esprits ce soir-là avec un set engagé et fédérateur. Dans un climat géopolitique mondial particulièrement tendu, et alors que d'autres festivals en Belgique ont récemment été entachés par des polémiques autour de la liberté d'expression (notamment Tomorrowland ou les Francofolies de Spa), le rappeur palestinien a livré une performance à la fois dansante, politique et poétique. Sans jamais sombrer dans la provocation, il a prouvé que la scène peut être un lieu d’union, où le message et la musique cohabitent avec force et sincérité.
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