Kesha signe sa déclaration d’indépendance avec le single “Joyride”
Depuis sa plainte en 2016 et jusqu’à la sortie de son cinquième album “Gag Order” paru l’an dernier, Kesha était contractuellement toujours liée à Dr.Luke celui qu’elle accuse de violences sexuelles. Contrainte de devoir travailler avec lui pour pouvoir continuer à sortir sa musique (elle avait signé pour 5 albums à ses côtés au début de sa carrière), elle avait malgré des décisions de justice défavorables pour sa cause, accepté de prendre sur elle pour faire vivre sa passion. Aujourd’hui, après plus de 8 ans d’attente, elle est enfin libre et c’est sous son propre label que paraît “Joyride”, le premier extrait de son sixième album.
Kesha VS Dr. Luke : un drame et des clins d'œil en musique à sa situation judiciaire
Kesha aime les clins d'œil et les sous-entendus. En effet, depuis que la justice l'a forcé à continuer à travailler avec Dr.Luke malgré sa plainte et ses accusations, elle n’a cessé, à travers sa musique et ses œuvres, de raconter son histoire. Premièrement, à la sortie de son troisième album, c’est le single “Praying” qui lui permettait d'exorciser ses peines. Directement destiné à son agresseur, le titre avait cartonné. “Tu m’as presque rendue folle”, “tu disais que je ne serais rien sans toi”, “mais après tout ce que tu m’as fait, regarde ce que je suis devenue”, c’est par ces paroles fortes de sens que Kesha avait pu s’exprimer sur ce que la justice a toujours refusé de reconnaître. Trois années plus tard, lorsqu’elle a sorti l’album “High Road”, c’est sa route vers un droit au bonheur qu’elle tentait de raconter sur “Shadow”, un titre considéré par les fans comme une suite à “Praying”. Ensuite, sur son cinquième album “Gag Order” dont le titre évoquait clairement ses actions judiciaires contre son ancien bourreau (“Gag Order” signifiant qu’un témoin ou qu’une victime n’a pas le droit de s’exprimer publiquement concernant un procès en cours), elle chantait ses blessures sur des titres tels que “Too for Gone” ou encore “Hate Me Harder”. Aujourd’hui à travers son nouveau single à paraître le 4 juillet prochain, l’artiste poursuit sur sa lancée avec des messages cryptés fort de sens.
Nouvel single, nouveau label et indépendance
Intitulé “Joyride”, le nouveau single de Kesha sortira le 4 juillet. Loin d’être anodine, cette date qui est aussi celle du jour de l’indépendance aux Etats-Unis va de pair avec le fait qu’elle se lance enfin, avec ce morceau, dans un nouveau chapitre de sa carrière. Libérée de son contrat avec le label de Dr.Luke, Kesha se lance en indé avec “Kesha Records”, sa propre structure. Lui permettant une liberté totale tant au niveau artistique que financier, “Kesha Records” est pour sa créatrice, un moyen de prouver qu’elle est capable de voler de ses propres ailes. Certes, comme en témoignent “Praying” et les morceaux préalablement mentionnés, Dr.Luke n’avait pas l’air de museler la chanteuse malgré la nature controversée et forcée de leur collaboration mais on imagine que Kesha devait se sentir restreinte dans ses propos ainsi que dans ses actions artistiques. Désormais, et même si elle ne bénéficiera plus du soutien précieux d’une grosse équipe (promotion, fonds financiers, ...), son indépendance est une victoire. À l’heure ou Katy Perry est pointée du doigt pour avoir accepté de travailler avec Dr.Luke sur son prochain single “Woman’s World” (à paraître le 11 juillet), Kesha s’apprête à savourer la chance de pouvoir s’affranchir de celui qu’elle aurait préféré pouvoir quitter plus tôt. Dans cette seconde carrière, on souhaite à la chanteuse de s’épanouir et de rencontrer si possible, le même succès que RAYE qui avait elle aussi dû batailler pour rompre son contrat avant de s’envoler avec le carton inattendu de l'album “My 21st Century Blues”.
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