Sabrina Carpenter : nouvel album “Man’s Best Friend” - éviter l’étiquette du flop post ‘Expresso’

Depuis quelques mois, Sabrina Carpenter vit à cent à l’heure. Propulsée au sommet grâce au raz de marée “Espresso”, la chanteuse est passée du statut d’étoile montante à celui de phénomène mondial. Porté par cet engouement, son album “Short n’Sweet” a multiplié les certifications et les salles du monde entier se sont remplies pour acclamer celle qui tentait depuis plusieurs années de trouver sa place sur la scène POP. Dans un même temps, alors qu’elle sillonne encore le globe pour défendre cet album, son label ne laisse pas retomber la hype et moins d’un an après le précédent, la chanteuse propose déjà un nouvel opus. Avec celui-ci, un nouveau défi : ne pas décevoir !

Sabrina Carpenter : l’après “Expresso”

À l’instar de One Direction, de Rihanna ou encore d’Ariana Grande qui ont enchainé les albums et les tournées à une vitesse folle au début de leurs carrières, Sabrina Carpenter n’a pas le temps de respirer. Encore en tournée pour le “Short n’Sweet Tour” qui se terminera en novembre prochain, elle prépare déjà la suite avec “Man’s Best Friend”, un nouvel opus actuellement porté le single “Manchild”. Paru en juin dernier, le morceau a directement atteint la 1ʳᵉ place des charts aux États-Unis. Toutefois, malgré un succès certain, il n’a pas réussi à atteindre l’exploit réalisé un an plus tôt par le single “Expresso”. Malgré un démarrage fulgurant, “Manchild” n’est pas devenu un tube évident et certains ont vu derrière ce résultat les premiers signes d’une baisse de régime dans la carrière de la chanteuse. Tout comme Dua Lipa avec les singles de l’album “Radical Optimism” qui n’ont pas explosé autant qu'espéré après “Future Nostalgia”, Sabrina Carpenter semble avoir subi un excès d’attente. Là où les chiffres de “Manchild” auraient été qualifiés de triomphe pour certains, ils ont été jugés décevants après avoir été mis en parallèle avec les résultats démesurés du lead précédent. De plus, outre cette légère déception, la pochette de l’album (Sabrina y est représentée à genoux devant un homme qui lui tient les cheveux) a déclenché une polémique, certains la jugeant dégradante et misogyne.

Quand le succès polarise les attentes 

Bien que son succès soit allé crescendo, Sabrina Carpenter polarise le public après l’ouragan “Expresso”. Certes, sa réussite s’est installée lentement contrairement à d’autres, mais son ascension sans limites sur la scène POP n’est pas sans revers. Attendue au tournant en termes de chiffre et de résultats commerciaux, elle n’a pas le droit de décevoir. Dans une industrie exigeante où il ne faut jamais s'essouffler, l'artiste a, avec “Manchild”, éveillé les esprits sournois qui n’attendent désormais que sa chute. Pour cette raison et comme d’autres avant elle, tout ce qu’elle fera dorénavant sera analysé au millimètre près. En dehors de ses performances dans les charts, c’est sa direction artistique, ses visuels ou encore ses interviews qui vont être scrutés. Ici, les débats autour de sa pochette (qui n’est pas plus dégradante ou sexualisée qu’une autre) ne sont que le premier signe de la polarisation. En côtoyant les sommets, Sabrina Carpenter est devenue une cible évidente qui fascine autant qu’elle agace. En ce sens, son nouveau défi est aujourd’hui de réussir à focaliser l’attention du public sur le fond et non sur la forme. Certes, le coup de la pochette servait à faire parler et les équipes de la chanteuse savaient (encore plus dans une Amérique rétrograde) que ce visuel allait déranger. Néanmoins, la carrière des plus grandes popstars ne tient pas que sur le buzz et seul un projet de qualité pourra vraiment permettre à l’artiste d’endiguer la cristallisation des critiques. Durant les premiers jours, “Man’s Best Friend” va réaliser des chiffres pharaoniques, mais seule la qualité de son projet lui permettra de tenir sur la durée. Si Sabrina Carpenter déçoit ne serait-ce que légèrement comme avec “Manchild”, l’étiquette du flop sera facile à coller et les détracteurs encore plus nombreux… La dure loi de la POP !